Valoy fête la sortie de son album Dolman le 3 décembre 2021. À paraître sur le label HYP, c’est le troisième opus d’un projet solo lancé en 2003 avec Police secrète de Varsovie et poursuivi en 2009 avec 24’ piece. Dans une esthétique folk rock pour le premier, musique électronique pour le deuxième, Olivier Vallois tente la synthèse de ces univers pour cette nouvelle sortie qu’il présentera le 4 décembre au café-concert l’Uzine à Rennes.

Dolman, le troisième album de Valoy paraît le 3 décembre 2021 et sera présenté en concert à l’Uzine de Rennes le 4 décembre. Artiste rare, égrenant à son rythme les sorties, c’est douze ans après son album 24’ piece, que le musicien originaire de Châlons-en-Champagne et désormais installé à Rennes revient dans les bacs.

VALOY

Il faut dire qu’Olivier Vallois cumule les cordes à son arc : technicien son depuis 1996, il a accompagné nombre de formations en tournées, comme Orelsan ou Alan Stivell. Il a également œuvré en studio pour le groupe allemand Okou ou pour le chanteur bordelais Éric Bling. Maniant aussi bien les mots que les fréquences sonores, on le retrouve à l’écriture de textes pour Fishbach sur l’album À ta merci, ou dernièrement pour la productrice Maud Geffray. Dans le temps qu’il lui reste, Olivier Valois travaille son projet solo, Valoy.

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© Ben Pi

La composition de ce troisième album correspond peu ou prou à son installation à Rennes en 2012, après avoir vécu à Nantes, Lille et Bruxelles. Le titre de l’opus, Dolman, qui signifie littéralement “l’homme de Dol”, rend d’ailleurs hommage à Philippe Pascal, chanteur du groupe rennais Marquis de Sade, originaire de Dol de Bretagne. Pour cette nouvelle sortie, Olivier Vallois s’est entouré du batteur Éric Piffeteau (membre des groupes Little Rabbits, Katerine et French Cow Boys) et de François Pavan (Mypark, Trisomie 21) à la basse et à la MAO pour les parties électroniques. Ce dernier a produit depuis sa chambre quatre des morceaux de Dolman, tandis que les autres ont été enregistrés en condition live à l’Ubu de Rennes, où Olivier a travaillé comme technicien son.

Cette variété dans le processus de création reflète l’identité musicale hybride de Valoy, oscillant entre des morceaux où résonnent les instruments rock, guitare électrique, basse et batterie, et d’autres boostés aux rythmiques électroniques et relevés de synthétiseurs. Un ensemble de cordes apporte à la trame sonore une touche acoustique, qu’on retrouve encore avec le piano d’“Un Point c’est tout”, qui conclut l’album d’une quarantaine de minutes. Un autre instrument ajoute à la complexité stylistique de Dolman, c’est la voix d’Olivier Vallois. Déclamée plus que chantée, soulignée par le mixage, elle laisse entendre des textes poétiques finement écrits. La référence littéraire est renforcée encore dans “Proustine Une” et “Proustine Deux”, qui reprennent des extraits de Marcel Proust issus de Sodome et Gomorrhe, le quatrième volet du roman-fleuve de l’auteur français, À la recherche du temps perdu (1913-1927).

Avec Dolman, Valoy livre un album qui dresse des ponts entre l’héritage de la chanson française et le bouillonnement des musiques actuelles auquel Rennes participe depuis la fin des années 1970, Marquis de Sade en tête.

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Jean Gueguen
J'aime ma littérature télévisée, ma musique électronique, et ma culture festive !

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