Le nouveau film de la Ve Rafale est sur les rails ! Quelques semaines après la sortie de Poing de non-retour, une comédie d’action décalée, l’association de production audiovisuelle rennaise annonce la mise en place d’une campagne de crowdfunding pour son prochain court-métrage. Intitulé La Grange des Damnés, le film se déroule au XIIIe siècle et met en scène un tribunal de l’Inquisition après une épidémie dansante dans un petit village français. Le jeune réalisateur Charles Meyrault nous en dit plus sur le projet.

La léthargie ambiante des derniers mois ne semble décidément pas affecter les étudiants en cinéma de la Ve Rafale. Sa première bougie à peine soufflée, la petite association de production audiovisuelle remet déjà la couvert avec un troisième film plein d’audace. Après les ninjas bretons de Poing de non-retour et la maison close de l’Étoile Bleue, c’est cette fois-ci une inquiétante épidémie dansante qui sera le sujet de La Grange des Damnés. Avant de plonger plus en profondeur dans le synopsis du métrage, petite mise en perspective des ambitions du projet.

À la barre : Charles Meyrault, réalisateur de vingt-quatre ans fraîchement diplômé de l’ESRA Rennes, et qui n’en est plus à ses balbutiements de cinéaste puisqu’on se souvient que c’était lui qui avait réalisé Poing de non-retour, un premier film déjà on ne peut mieux maîtrisé. Si les thèmes centraux de La Grange des Damnés entrent évidemment en résonance avec l’actualité des derniers mois, l’écriture du scénario avait commencé il y a déjà plusieurs années. Selon Charles, le projet nécessitait tout simplement plus de maturation avant que ne débute sa mise en place. Et pour cause, La Grange des Damnés se présente comme un film extrêmement ambitieux dont le tournage implique de nombreux défis.

teaser du film La Grange des Damnés produit à l’occasion de la campagne Ulule

Tout d’abord l’objectif premier du réalisateur fut de produire un film d’époque en composant avec les contraintes du genre. Au-delà des décors, des costumes, de la décoration, de la figuration et des autres éléments nécessaires à la mise en scène d’une fiction historique, c’est plus généralement un travail de recherche rigoureux qui est attendu de la part d’un métrage qui entend retranscrire une atmosphère aussi particulière que celle de l’Inquisition du XIIIe siècle. Pour ce faire, l’équipe du film s’est entourée de plusieurs associations de reconstitution, telles que la Confrérie de Coëtquen, et collabore également avec des costumières ayant déjà œuvré à l’Opéra Garnier et au Puy du Fou.

Vient ensuite la liste des exigences impliquée par l’écriture elle-même. Fini le ton décalé de Poing de non-retour, place à un registre dramatique bien plus délicat à travailler. Alors que son court-métrage précédent lui autorisait une certaine liberté jubilatoire, Charles Meyrault est ici tenu par des impératifs scénaristiques laissant peu de marge de manœuvre… et d’erreur ! Surtout lorsqu’on sait que le film prend à bras le corps un ensemble de sujets épineux. Il suffit d’ailleurs de parcourir brièvement son synopsis pour que ceux-ci se dévoilent.

épidémie dansante de Strasbourg 1518
Représentation du pèlerinage des épileptiques de Moelenbeek, Bruegel le Jeune, 1592. Bridgeman

Si elle s’inspire d’un véritable évènement historique, à savoir l’Épidémie Dansante qui a frappé Strasbourg en 1518, La Grange des Damnés est bel et bien une fiction qui prend place au XIIIe siècle. Le personnage principal, Eliabelle, est une jeune fille qui a eu le malheur d’être témoin de la frénésie qui s’est emparée des habitants de son village lors d’une fête chez un seigneur local. Convoquée dans une grange, elle est amenée à se défendre seule face à un tribunal inquisitoire…

Une société muselée, un pouvoir cherchant à mettre fin à une mystérieuse épidémie quel qu’en soit le prix, une jeune femme tentant de lutter seule contre un implacable système patriarcal, le tout dans une atmosphère aussi morne que culpabilisatrice… Les thématiques que le film entend brasser sont d’ores et déjà limpides et rappellent étrangement les mots-clés de l’actualité des derniers mois… Le film ne cache donc pas ses ambitions, mais est également en pleine mesure de les réaliser.

Composée de jeunes talentueux et motivés, l’équipe de la Ve Rafale est également appuyée par des professionnels du milieu qui viendront nourrir le projet de leur expérience. Parmi les figures d’envergure qui prendront part au casting, on pourrait citer deux doubleurs de renom : Benoît Allemane, célèbre voix française de Morgan Freeman, mais aussi Antoine Tomé, qui double régulièrement Danny Trejo et John Travolta. Le premier prêtera son inquiétante voix caverneuse à l’inquisiteur, que l’on attend comme le principal protagoniste du film, le second incarnera quant à lui le juge du tribunal. En plus de ces deux comédiens d’envergure, le film bénéficie de la présence d’acteurs et actrices que l’on est impatient de découvrir, en particulier Marie Benati, jeune comédienne du Cours Simon qui interprètera Eliabelle.

Comme pour ses précédents projets, la Ve Rafale a mis en place une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule. L’argent déposé sur la cagnotte en ligne ne servira évidemment pas à financer l’ensemble de la production, mais permettra à l’équipe du film de bénéficier d’un matelas en cas d’imprévu. Sur les 3000 euros visés, près de 2800 euros ont déjà été accumulé ! Un dernier petit coup de pouce est seulement nécessaire pour que le tournage du film débute ! Si vous souhaitez soutenir la Ve Rafale dans ce beau projet, on vous invite à vous rendre directement sur Ulule où vous trouverez le lien vers le crowdfunding ainsi que toutes les informations autour du film.

budget campagne de financement Ulule La Grange des Damnés

Campagne Ulule La Ve Rafale


Page Facebook La Ve Rafale

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici