Quarante-trois toiles inédites du peintre Henri Martin (1860-1943), récemment redécouvertes dans la capitale rennaise, seront vendues aux enchères à Rennes le 1er avril prochain. À Cahors, où il existe un Musée de l’artiste, on regarde cette vente de très près…

La ville de Cahors et le Musée Henri-Martin comptent acquérir tout ou partie des 43 toiles peintes entre 1892 et 1902. Mais tout ne serait pas gagné. « Nous avons appris cette possibilité assez récemment, a indiqué Jean-Marc Vayssouze, le maire de Cahors dans les colonnes de la Dépêche du Midi. «C’est vraiment une opportunité historique de légitimer nationalement notre musée , » a-t-il ajouté.

Appelant à une mobilisation générale de l’État, du conseil général du Lot, de la région Midi-Pyrénées et des Cadurciens, le maire tient à mettre toutes les chances de son côté. «Une réunion publique ouverte à tous se déroulera à l’hôtel de ville, salle… Henri-Martin,  le 9 mars, à 18 heures. Ce sera l’occasion d’imaginer un tour de table et de réunir les bonnes volontés susceptibles de participer au financement.»

Le jour de la vente, l’Etat pourra exercer son  droit de préemption pour le compte de la ville. S’il le souhaite, il pourra tout ou une partie de la collection, après la dernière enchère. « Mais je ne souhaite pas faire n’importe quoi, a précisé Jean-Marc Vayssouze. Nous sommes en période de crise et je me suis fixé une limite au-delà de laquelle il serait irresponsable d’aller.»

«  Les tableaux forment un ensemble cohérent »

L’Etat déboursera-t-il une somme comprise entre 1,5 à 2 millions d’euros pour acheter les 43 peintures ? Sera-t-il soutenu par une souscription publique ? La ville de Cahors entend bien décrocher cette aide. Car cette acquisition conforterait dans le même temps son projet de rénovation de son Musée, évalué à cinq millions d’euros.

Les toiles datées entre 1892 et 1903 ont été retrouvées par les commissaires-priseurs rennais au cours d’un inventaire dans un appartement du centre de Rennes. Elles étaient pieusement conservées par les descendants du collectionneur et magistrat Paul Riff, décédé en 1929. Quatre des tableaux sont dédicacés, soit à Paul Riff lui-même, soit à son épouse ou à leur fille Pauline.

« Ces œuvres sont dans un état de conservation remarquable – a noté dans la Dépêche, Laurent Guillaut, conservateur en chef du Musée Henri Martin – Toutes les peintures sont intactes, nettoyées et même désoxydées. Je n’ai relevé aucune trace de déformation, ni de griffures. Les tableaux ont été encadrés par un ami d’Henri Martin. Ils sont vraiment dans un excellent état et forment un ensemble cohérent.»

Jean-Christophe Collet

Henri Martin, né à Toulouse et mort à Labastide-du-Vert (Lot) où il est enterré depuis 1943, était très en vogue sous la IIIe République (c’était l’époque de l’art pompier). Ses réalisations sont présentes dans de nombreux édifices publics, en particulier à Paris (palais de l’Élysée, Conseil d’État, Hôtel de Ville, Sorbonne, etc.). Il a également effectué des portraits de plusieurs personnalités de son époque : Anatole France, Emile Zola ou Sadi Carnot. La collection sera exposée à Paris du 12 au 24 mars, puis à Rennes du 28 au 31 mars

Ron Arad, Jean Nouvel, Philippe Starck des frères Bouroullec et Campan

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