Le théâtre Dromesko donne dix représentations de son nouveau spectacle Après-demain, demain sera hier Le dur désir de durer. A domicile : sur les planches du campement installé à Saint-Jacques de la Lande. Rendez-vous du 17 au 28 janvier 2017.

 

DROMESKOLe Dur désir de durer, sous titré Après-demain, demain sera hier, serait selon les propos d’Igor Dromesko, « une suite en avant » du précédent spectacle de sa troupe, Le Jour du grand Jour. Oui, suite en avant plutôt que fuite l’heure et demie que dure Le Dur désir de durer est douce, captivante et chatoyante. C’est une onde qui s’écoule, frénétique ou apaisante au gréé des tableaux qui se succèdent dans une admirable et onirique fluidité. Sur le parquet un peu usé de la grande baraque du campement Dromesko c’est la vie bringuebalante qui sillonne en fanfare au milieu des deux rives où campent les spectateurs. Tout en musique, en danse, en embrassades et en déchirements, en arrivées trop lestes et en départs furtifs c’est la vie qui défile entre deux rideaux de fils. Et si au moment du trépas ce n’était pas toute notre vie qui repassait devant nos yeux ? Mais plutôt ces instants les plus vibrants, les plus éclatants voire les plus hilarants, de ceux que nous pensions superficiels, absurdes mêmes ? Et si finalement, c’était certains de nos rêves qui à l’instant du basculement nous revenaient ? Dans l’ambiance de ce cabaret fantasmagorique, danses puissantes, textes poétiques, musiques suaves nous invitent à y songer par la contemplation d’un ballet à la gaieté mélancolique.

DROMESKOConçu et mis en scène avec finesse par Igor Dromesko et Lily Lavina (sur des textes de Guillaume Durieux) Le Dur désir de durer est admirablement servi par des acteurs/danseurs investis et d’une singulière justesse. L’espace est subtilement maîtrisé, il sert le propos, l’exhausse sans jamais tomber dans les facilités de l’artifice. Le banquet final est à l’image de l’ensemble, réjouissant et touchant. Sans faux cynisme, dans le mélange savoureux d’une chaleureuse nostalgie ibérique et d’une riante mélancolie slave Le Dur désir de durer est de ces spectacles aimants et aimables qui puisent leur force dans une légèreté non simulée. La beauté et la profondeur de ce drame burlesque tiennent de cette sensible alchimie, de ce détachement affectueux, de ce regard à l’oeil humide et rieur. Le Dur désir de durer est ce parfait entracte à nos vie chahutées. Et puis, sans vouloir trop en dévoiler… si le reste nous vous a pas convaincu, courez-y pour voir comme l’entrée en lice d’une tempête dans le théâtre des vies peut-être somptueuse et poignante quand bien même l’accompagne l’impétueuse beauté de l’impressionnant Kyrié Eleison du Requiem de Mozart !

Le Dur désir de durer est un spectacle du théâtre Dromesko qui se joue du 17 au 28 janvier 2017 au campement Dromesko, Ferme du Haut-Bois à Saint-Jacques de la Lande (à partir de 12 ans).

Détails et réservations : ici

DROMESKOAvec : Igor, Lily, Guillaume Durieux, Zina Gonin, Florent Hamon, Revaz Matchabeli, Manuel Perraudin, Violeta Todo- Gonzalez, Jeanne Vallauri
Décors : Philippe Cottais
Costumes : Cissou Winling
Lumière : Fanny Gonin
Son : Philippe Tivillier

Production : Théâtre Dromesko
Co-production : Théâtre National de Bretagne, Bonlieu Scène Nationale Annecy
Production/diffusion : Florence Bourgeon (bourgeon@free.fr)

Visuels : Lily Dromesko

Crédit photos : Fanny Gonin

https://www.unidivers.fr/lieu/campement-dromesko-rennes-saint-jacques/

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Thierry Jolif
La culture est une guerre contre le nivellement universel que représente la mort (P. Florensky) Journaliste, essayiste, musicien, a entre autres collaboré avec Alan Stivell à l'ouvrage "Sur la route des plus belles légendes celtes" (Arthaud, 2013) thierry.jolif [@] unidivers .fr

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