Le site Les Réveillées, ce sont 40 000 fichiers de documents sonores, graphiques, photographiques et textuels, désormais disponibles, issus des enquêtes d’ethnographie musicale menées en France rurale, entre 1939 et 1984. 

Avec l’appui de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), deux chercheurs ont conçu ce sitepour qu’il nourrisse la recherche scientifique comme la création musicale, mais aussi pour qu’il permette au public le plus large de se faire une idée précise des pratiques musicales des milieux paysans français, au siècle dernier, et de leur insertion dans la vie quotidienne des communautés villageoises.

Partez à la découverte du biniou tel qu’on le faisait sonner en Bretagne juste avant-guerre, des derniers charivaris ou encore d’un tambour nommé « cigale », joué par le Catalan qui l’avait fabriqué, près de Perpignan, en 1963…

joachim denvic

Le projet

Mené en partenariat avec le Mucem et les Archives nationales qui conservent les documents originaux, sonores, visuels ou textuels, et qui en ont assuré la numérisation, il s’était donné pour objectif de rendre accessibles les matériaux d’enquête réunis par les ethnomusicologues Claudie Marcel-Dubois (1913-1989) et Maguy Pichonnet-Andral (1922-2004), chercheuses au Centre d’ethnologie française, le laboratoire associé au Musée national des arts et traditions populaires.

Le projet a été conduit, avec le soutien de la direction des systèmes d’information de l’EHESS, par Marie-Barbara Le Gonidec, ingénieure d’étude du ministère de la Culture (laboratoire Héritages, UMR 9022, Cergy Paris Université – CNRS – ministère de la Culture), et par François Gasnault, conservateur du patrimoine (Laboratoire InVisu (UAR3103, Inha – CNRS).

nicollas gerbet

Le site propose deux voies d’accès aux archives ethnographiques :

Par 36 dossiers correspondant aux enquêtes menées sur le terrain par les ethnomusicologues, en France métropolitaine et ultramarine ou dans certains territoires francophones, et qui concernent par exemple :

  • Le concours de joueurs de cornemuses à Quimper en 1949 ou celui, l’année suivante de Saint-Amand-Montrond (Cher) ;
  • Les fabricants de vielles à roue du Bourbonnais (« Luthiers de Jenzat et de la vallée de la Sioule ») ;
  • Les pratiques instrumentales et vocales dans les Pyrénées occitanes en 1956, dans les Landes, au milieu des années 1960, ou dans les Caraïbes tout au long des années 1970 ;

Par des articles monographiques (14 aujourd’hui, bien davantage demain), qui ressortissent de quatre parcours thématiques, tels que :

  • Cornemuses en Bretagne pour le parcours « Musiques des territoires » ;
  • Tambour à friction et tambour tournoyant pour le parcours « Instruments de musique populaires » ;
  • Le répertoire d’Euphrasie Pichon, chanteuse et conteuse berrichonne, pour le parcours « Pratiques vocales » ;
  • ou encore des danses de salon tous terrains pour le parcours « Fêtes et danses ».
fete locale bretagne

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