dangereuses lectrices

Le Festival Dangereuses Lectrices revient cette année aux Ateliers du Vent du 21 au 22 octobre 2023 avec un mot en tête : colère(s) !

Porté par une association loi 1901, le festival Dangereuses Lectrices se veut un lieu de promotion des écrits et paroles féministes. Expression profondément intime, l’écriture, et son corollaire la lecture, n’en sont pas moins des manières d’être au monde, d’en absorber les remous et les bouleversements et de les analyser. À l’aube d’un moment que l’association croit charnière dans la prise en compte de la parole des femmes, le festival Dangereuses Lectrices a voulu créer un espace autour des écrits de femmes, des écrits féministes, à travers leurs auteur·ices et leurs lecteur·ices, et imaginer un temps de dialogue. Résolument féministe et croyant en l’écriture et la lecture comme deux activités fondamentalement émancipatrices pour tou·tes, le festival porte également une revendication à l’intersectionnalité des luttes et aura donc une attention toute particulière à ce que les personnes LGBTQIA+, racisées, handicapées, économiquement défavorisées soient représentées, tant dans sa programmation qu’au travers d’une politique d’accès adaptée.

Pour cette cinquième édition, Dangereuses Lectrices ont décidé d’aborder le sujet de la colère, et du kaléidoscope de ses manifestations littéraires. Spontanément, la colère évoque un cri, des manifestations vives. Mais cette colère peut aussi être silencieuse, sourde, tapie dans l’ombre en attendant le bon moment pour se manifester. Parfois, elle a du mal à sortir, car on sait qu’une femme en colère fait mauvais genre et va à l’encontre de ce que l’on attend d’elle : rester calme et si possible plutôt silencieuse. Alors, se mettre en colère est peut-être déjà un acte militant en soi.

Et les livres dans tout ça ? Ils sont un outil d’expression de la colère, bien sûr, ils soufflent sur les braises, entretenant ainsi un feu intérieur, parfois menacé par cette fatigue militante qui n’est jamais très loin. Car la colère peut aussi être un poids si on ne sait pas ou plus où et comment la diriger. Si la colère peut sembler négative et destructrice, elle reste néanmoins un formidable moteur des luttes féministes, d’actions collectives, à l’origine de victoires passées et à venir. Faut-il canaliser la colère ou la laisser s’exprimer ? Est-elle dangereuse ? Doit-elle s’exprimer par la violence ? Existe-t’il vraiment de bonnes colères ? Quelles sont ses représentations littéraires et que nous disent-elles ? Avec la libération de la parole vient la libération de la colère. Ne plus rester une place assignée et reprendre le contrôle de la colère en la faisant rugir. Voilà le mot d’ordre de ces deux jours du festival. 

APERÇU DE LA PROGRAMMATION

TABLES RONDES / CONFÉRENCES :

Transcender la colère, Samedi 21 octobre, de 14h à 15h45 (Avec Fatima Ouassak et Marie Dasylva. Modérée par : Fanny Guillon)

La colère est une réponse première au sentiment d’injustice viscéral que provoque l’expérience de l’oppression. Elle peut être une émotion salvatrice et un moteur puissant de passage à l’action. Mais quelle est la colère qui a le droit de s’exprimer, qui peut espérer être prise au sérieux ? Quand la colère des femmes racisées est décrédibilisée et réprimée, politiser sa colère, l’accepter et la chérir, utiliser son potentiel révolutionnaire, peut-il être une stratégie politique ? 

Les autrices aborderont, chacune depuis leur perspective, la place de la colère dans les luttes féministes antiracistes, la nécessité de l’autodéfense pour les personnes opprimées, et les stratégies individuelles et collectives qui peuvent en découler. 

Adolescentes dangereuses, adolescentes en danger. Histoire et mémoire de jeunes placées, samedi 21 octobre, de 16h15 à 17h15. Conférence par Amélie Rabine-Lemaitre.

Amélie Rabine est historienne. Son travail porte sur les trajectoires de jeunes filles placées en institutions de « rééducation » au XXe siècle. Attachée aux questions d’enfermement, de marginalités et de genre, elle cherche à intercepter les murmures, à capter l’implicite derrière les discours officiels en convoquant les paroles des premières concernées : témoignages oraux, récits autobiographiques, correspondances.
Elle viendra nous parler de l’histoire de cette jeunesse féminine en marge et de son entreprise mémorielle.

Amélie Rabine
Amélie Rabine

Souffler sur les braises, dimanche 22 octobre, de 14h à 15h30. Table ronde avec Mirion Malle et Capucine Delattre. Modérée par : Camille Ceysson

Pour cette table ronde, Mirion Malle et Capucine Delattre discuterons de leurs derniers ouvrages, qui explorent la complexité des violences patriarcales et l’immense colère qu’elles provoquent.

La colère face à l’omniprésence et à la banalité de ces violences, qui loin d’être extraordinaires s’inscrivent dans la continuité de la norme hétérosexuelle.

La colère face au déni social qui les entoure, à la silenciation des victimes, et au profond mépris pour les femmes et les minorités de genre que cela traduit.

Mais aussi la colère comme un réflexe de survie, une pulsion de vie, d’amour de soi et de sororité.

SPECTACLES ET PROJECTIONS

Le Dangereux Stand up, Samedi 21 octobre, de 20h30 à 21h45

Parce qu’on peut être en colère mais tout de même aimer rire de temps à autre histoire de relâcher la pression, nous vous présentons le Dangereux stand-up du samedi soir.

Avec :
• MARINE BAOUSSON : comédienne, autrice, humoriste, podcasteuse et metteuse en scène. En 2020, elle lance son podcast Vulgaire. Elle le décline en livre chez Flammarion, puis en spectacle en tournée dans toute la France. Elle est également chroniqueuse sur France Inter.
• LAURA DOMENGE : humouriste, comédienne, auteure, et chroniqueuse sur France Inter dans la Bande Originale, Laura Domenge joue actuellement son deuxième spectacle “Une Nuit Avec…” dans toute la France. 
• MAMARI : jeune humoriste parisienne. En 2018, elle décide de changer de vie et quitte ses études de pharmacie pour se lancer dans l’humour. En 2019, son éloquence lui vaut d’être finaliste de la première saison du concours Le Grand Oral de France 2. Dans son spectacle Trop drôle pour mourir, elle dédramatise son quotidien, ses 10 années de thérapie et tout ce qu’elle y a appris.
• NOAM SINSEAU : artiste queer militant, il a aussi fondé une chaîne de podcast, Stronger. En toute modestie, Noam se définit comme l’avenir du Stand Up. Un avenir queer, inclusif, sans tabou et sans cheveux.

 Tarif plein 5 € / Dispositif Sortir 2,5 €

DÉDICACES

dangereuses lectrices

Plusieurs ateliers sont proposés : un atelier d’écriture féministe : nos colères animé par Yuna Visentin (samedi 21 octobre, 10h – 12h), un atelier avec les Rosies (dimanche 22 octobre, 9h – 12h) et un pique-nique en colère (dimanche 22 octobre, 12h30 – 13h30)

Un village associatif au premier étage des Ateliers du vent en entrée libre sera ouvert de 14h à 18h30. Les associations Front de Mères, Iskis, Ouest-Trans, Queerland 22, la Librairie du temps et le collectif La Bulle seront disponibles pour répondre à toutes vos questions.

La Rage présentera également une exposition. Le collectif a collecté de nombreuses affiches militantes féministes et lesbiennes, réalisées par des femmes et des personnes trans. Chaque affiche est mise en contexte, permettant aux spectateur·ices de savoir quel était l’objet de la Colère.

Festival Dangereuses Lectrices, du 21 au 22 octobre 2023, aux Ateliers du Vent.

59 rue Alexandre Duval, 35000 Rennes.

Programmation complète

Billetterie

Tables rondes et conférences : 5 € / 2,5 € carte Sortir !
Stand up : 15 € / 7,5 € carte Sortir !
Atelier d’écriture : prix libre
Atelier Rosie, Pique-nique en colère : Gratuit
Projection : Gratuit

Le bar des Ateliers du Vent sera ouvert pendant le festival.

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Rennes
Unidivers, la culture à Rennes, en Bretagne et en France !

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