Ostréopolis

Depuis le 17 février 2024, Ostréapolis, le centre d’interprétation dédié à l’huître et plus largement aux produits de la mer, a été inauguré à Le Tour du Parc, première commune ostréicole du Morbihan. L’objectif de ce projet est de développer le tourisme du territoire également auprès des habitants et des scolaires autour de la filière phare qu’est l’ostréiculture et pour développer aussi la connaissance du produit, du métier, de la gastronomie et de la science.

Parce que l’engouement pour le tourisme de savoir-faire pousse à la découverte des productions ostréicoles en l’élargissant au milieu naturel, la commune Tour du Parc a annoncé un projet de créer un centre d’interprétation pour l’huître déjà en 1998. Relancé en 2014, il a été enfin étudié, en plus grand, quand l’agglomération de Vannes a repris le dossier. Les travaux d’Ostréapolis ont commencé en novembre 2021. Ce tourisme des quatre saisons est qualifié de tourisme maritime et se différencie du tourisme balnéaire. Il associe le tourisme à la culture, à l’artisanat et au patrimoine.

Ostréapolis
Les participants du projet d’Ostréapolis : David Robo, président de Golfe du Morbihan, François Mousset, maire du Tour du Parc, Alain Layec, maire de Saint-Gildas-de-Rhuys, et quelques représentants des entreprises : Yann Le Metayer de l’atelier d’architecture, l’architecte Philippe Madec (lui-même issu d’une famille d’ostréiculteur dans le Finistère), Philippe Le Gal, Martine Le Lu-Mambrin…

Le lieu choisi pour créer Ostréapolis s’est porté près de l’ancien château d’eau, rue du Bois de la Salle. Il dispose d’une superficie de 1000 m2 chauffés au bois et ventilés naturellement. Le bâtiment est éco-conçu, fait d’un côté en bardage de bois noirci pour rappeler les cabanes ostréicoles. La façade Est est faite de 7000 tuiles de terre cuite chaulées utilisées par les ostréiculteurs locaux (le chaulage étant une vieille technique du XIXe siècle pour fixer les naissains d’huîtres et leur permettre de grandir). 

Ostréapolis

Le parvis de 712 m2 d’Ostréapolis a été construit avec un béton renforcé par le recyclage de coquilles d’huîtres, soit 110 tonnes au total. A l’intérieur, les murs rappellent les matériaux extérieurs : blanc, bois, bois noir. L’espace est composé d’un vaste sas d’entrée, de plusieurs salles d’exposition, d’une salle de réunion, d’une vaste cuisine lumineuse pour les ateliers et pour découvrir les saveurs locales, d’un laboratoire pour les chercheurs et d’une boutique. Au centre, on retrouve une exposition permanente sur 200 m2 pour une visite sensorielle, éducative et ludique. Ostréapolis n’est pas un musée et le public est autorisé à toucher ! On peut toucher des roches, observer le milieu dans lequel se développe l’huître grâce à des vidéos réalisées spécialement par l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer. Sous un dôme montrant, comme dans un microscope, les visiteurs peuvent observer toutes les formes de vie qui grouillent dans une goutte d’eau !

Ostréapolis plonge le public dans le monde du mollusque marin du Golfe du Morbihan à travers aussi des expositions temporaires, des animations interactives, des ateliers pédagogiques et ludiques pour tout apprendre sur la culture des huîtres, leur cycle de vie et le métier d’ostréiculteur. Il accueille également des  travaux de recherches sur place. Des débats et des conférences autour des grandes problématiques du littoral s’y déroulent. Six emplois permanents ont été créés à l’année car l’objectif de fréquentation est de 50 000 visiteurs par an. Des guides sont présents pour relater le passé ostréicole du Golfe du Morbihan qui compte maintenant 127 entreprises conchylicoles réparties sur près de 1 200 hectares entre le golfe, la rivière d’Auray et celle de Penerf. Ils dispensent les informations sur l’huître ; son écosystème ; ses différences : la plate qui est vivipare et la creuse qui est ovipare ; sur leurs dimensions ; sa reproduction en été à partir d’une eau à 17 degrés et sa fécondation, sachant que l’huître est hermaphrodite qu’elle peut être mâle ou femelle successivement ;  sur l’évolution de la larve, du naissain ; ses différentes phases de maturation durant les trois ans d’élevage nécessaires avant qu’elle arrive dans les bourriches, etc.

Dans une des salles, des bouées servent de supports pour les projections vidéo qui plongent les visiteurs dans les paysages ; un simulateur permet de barrer une barge au milieu des parcs ostréicoles pour récolter les coquillages ; des tutoriels sont proposés sur le calibre des huîtres et sur la bonne manière d’ouvrir le coquillage. L’exposition permanente s’attarde aussi sur les qualités gastronomiques et nutritives de l’huître, riche en zinc.

À la date d’aujourd’hui, Ostréapolis est le troisième équipement public en France à traiter de l’ostréiculture et à valoriser la filière professionnelle. les deux autres sites précédemment installés sont : La Maison de l’Huître à Gujan-Mestras-Arcachon (33) et La Cité de l’Huître à Marennes d’Oléron (17), tous les deux ouverts en 2006

INFOS PRATIQUES

Ostréapolis, centre d’interprétation de l’huître

Rue du Bois de la Salle, à Le Tour-du-Parc Morbihan

Contact : 02 21 02 56 71

Horaires : 10h – 13h et 14h – 18h

Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

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