Le téléfilm Jacqueline Sauvage prend pour sujet l’affaire qui a sensibilisé de nombreux Français entre 2012 et 2016. Diffusé sur TF1 le lundi 1er octobre, il a offert à Muriel Robin, actrice principale du téléfilm, de lancer une pétition. Son objet ? La protection des femmes et des hommes victimes de violences conjugales. Une marche est organisée à Paris le 6 octobre devant le Palais de justice.

Jacqueline Sauvage, c’était lui ou moi, est un téléfilm poignant. Mais terriblement réaliste. Jacqueline Sauvage, interprétée par Muriel Robin et réalisé par Yves Rénier, revient sur l’affaire de la sexagénaire, jugée aux Assises à partir de 2012 pour avoir tué son mari qui la battait et abusait d’elle et ses enfants sexuellement.

En 2014, selon le rapport de l’Observatoire national de la violence faite aux femmes, 118 femmes ont été tuées sous les coups de leur conjoint. Parmi les plus de 150 personnes, on compte aussi 25 hommes et 36 enfants. Mais au total ce sont environ 223 000 femmes qui sont victimes de violences conjugales. On estime à environ 84 000 femmes victimes de viols ou de tentatives de viols pour seulement 765 hommes et 6 femmes condamnées pour ces faits.

Il faut dire que 14 % des victimes qui portent plainte ont, pour la plupart, peur des possibles représailles. « Les victimes se rendent moins souvent à la gendarmerie ou au commissariat lorsqu’elles vivent toujours avec leur conjoint : c’est le cas de deux femmes sur dix contre cinq sur dix lorsqu’elles ne vivent plus avec l’auteur des faits », indique le rapport de l’observatoire national de la violence faite aux femmes.

MURIEL ROBIN
L’actrice s’est félicitée du succès de la pétition trois jours après son lancement.

Ces chiffres alarmants sont tombés entre les mains de Muriel Robin. Contrainte de jouer les situations terribles endurées par Jacqueline Sauvage et de nombreuses autres femmes, elle a lancé une pétition le 24 septembre, pour sensibiliser Emmanuel Macron. Trois jours plus tard 100 000 signatures. Elle réclame plus de moyens à la police et à la gendarmerie pour permettre une meilleure protection des victimes. « Il faut donner les moyens d’agir à ceux qui prennent en charge les femmes victimes et les hommes auteurs de ces violences ».

 » Cette pétition est pour leur dire qu’elles ne sont plus seules et que nous allons y arriver. C’est aussi une façon de les prendre dans nos bras ».

De plus, elle souhaite mettre en place plusieurs actions afin de mieux protéger les victimes. « Nous demandons une formation O.BLI.GA.TOI.RE nationale de tous les métiers de loi (police, gendarmerie, juges, magistrats) et un plan d’urgence pour l’hébergement des femmes », indique-t-elle dans la pétition. Cette pétition a été retranscrite sous forme de tribune parue dans le Journal du Dimanche du 23 septembre. Elle a été signée par une liste de 88 personnalités.

En outre, elle propose aussi un rassemblement à Paris devant le Palais de Justice le 6 octobre. « Montrons à ces femmes que nous leur tendons la main, et que viendra un jour où elles ne seront plus seules », explique Muriel Robin pour conclure la tribune. Elle précise vouloir initier un rassemblement en province. Pour l’heure, rien n’est organisé à Rennes.

Le téléfilm a obtenu un large succès puisque 7,6 millions de téléspectateurs regardaient TF1 lundi soir. Il est disponible en replay. Ce qui a impacté la pétition qui contient désormais plus de 235 000 signatures dont 20 000 rien que le lendemain matin de la diffusion.

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