Cinq stations de la ligne a du métro de Rennes accueillent l’exposition Héroïnes ! du 7 au 21 novembre 2022. Quatre portraits de femmes en noir et blanc, affichés sur les portes-palières des stations, questionnent les utilisateurs du métro sur l’identité de ces personnes…

Les stations Villejean, Sainte-Anne, Charles de Gaulle, Gares et Henri Fréville sont habitées depuis le 7 novembre dernier par des photographies en noir et blanc… Ces portraits interrogent les usagers sur l’identité de ces anonymes. Anonymes vraiment ? La mention « Héroïnes ! », un prénom et un QR Code sont les seuls éléments qui accompagnent ces photographies et invitent les voyageurs à découvrir leur histoire et leur lien avec Rennes. Cette exposition, visible jusqu’au 21 novembre, est réalisée par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, en partenariat avec la Ville de Rennes.

expo héroines métro rennes
Simon Alizon, Résistante et déportée (1925 – 2013)

Ces visages sont ceux de Raymonde Tillon, Suzanne Robine, Simone Alizon et Magda Hollander-Lafon. Ces femmes ont vécu la Seconde Guerre Mondiale, en s’engageant dans la Résistance ou en déportation, et ont un lien fort avec Rennes, soit parce qu’elles y vivaient au moment de la guerre, y sont passées, y ont vécu après 1945 ou y ont transmis leurs témoignages auprès des générations futures.Cette exposition est un point d’entrée à la TV découverte de leur vécu, et de tant d’autres, parfois tombés dans l’oubli, et révélés à tous aujourd’hui.

En flashant le QR Code, les voyageurs découvrent le site internet heroines-rennes.fr. Ce site participatif est mis en ligne depuis lundi. Il raconte l’histoire de ces femmes et présentera par la suite l’histoire d’autres femmes – déjà reconnues par les services institutionnels et les associations locales – ayant vécu la Seconde Guerre mondiale et liées à Rennes. Les utilisateurs ont également la possibilité de proposer d’autres noms, d’autres histoires de femmes qui n’ont pas encore été identifiées.Ce site internet, qui a vocation à vivre au-delà de l’exposition, a été réalisé par CRESCENT, agence rennaise de communication créative ayant la volonté d’accompagner des structures professionnelles et publiques dans le développement de leur visibilité et de leurs résultats.

Suzanne Robine
Suzanne Robine, résistante (1927 – 2020)

Parallèlement, des bleuets autocollants ont été apposés sur les portes-palières d’autres stations de la ligne a par les équipes de l’ADAPEI vendredi dernier. Cette opération symbolique, toujours visible dans le métro, permet de rappeler l’importance du bleuet à l’approche de la commémoration du 11 novembre. Un symbole de solidarité, d’entraide et de mémoire. 

L’objectif de cette programmation est de mettre en lumière ces femmes de l’ombre, qui en ces temps troublés par les guerres, portent un message de force et d’espoir auprès des générations futures. Cette programmation mémorielle a été réalisée par différents acteurs locaux du monde de la mémoire : l’ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), opérateur mémoriel du Ministère des Armées, la Ville de Rennes, l’Association CAMP (Cercle des Amis de la Mémoire Partagée), la Maison du Combattant de Rennes, avec le soutien de Keolis qui a participé à la communication de l’évènement. Une présentation de ces différentes actions mémorielles sera réalisée vendredi 11 novembre dans les salons de l’Hôtel de ville de Rennes, juste avant la cérémonie commémorative qui se déroulera sur la place de la Mairie. Magda Hollander-Laffon, seule survivante des femmes présentées dans cette exposition, sera présente.

Magda Hollander Lafon
Magda Hollander Lafon, Bâtisseuse de paix, née le 15 juin 1927
Rennes
Unidivers, la culture à Rennes, en Bretagne et en France !

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