Le Jeune Engagé c’est à la fois un étudiant de 22 ans, une plate-forme, un livre, mais aussi une manière de vivre en adoptant au quotidien des gestes qui comptent pour la planète. Il y a six ans, lorsque Johan Reboul, alors au lycée, avait créé deux pétitions contre l’huile de palme industrielle il n’aurait jamais envisagé l’ampleur qu’a pris aujourd’hui Le Jeune Engagé.

Tout commence sur les bancs du lycée quand Johan, âgé alors de seize ans, découvre atterré que la pâte à tartiner dont il est friand nuit à la santé de la planète et de la biodiversité. Il décide donc dans un premier temps de s’informer puis de lancer en ligne des pétitions contre deux entreprises qui utilisent de l’huile de palme. L’une de ces deux pétitions ira jusqu’à rassembler 250 000 signatures et ouvre la voie au jeune homme qui décide d’agir et de s’engager directement au service de la planète.

« Je pense que la première fois où j’ai dit waow ça prend de l’ampleur et ça va vite, c’est quand j’ai vu le nombre de signatures sur cette pétition », nous confie-t-il. « Moi j’ai voulu interpeller ces entreprises mais je ne pensais pas qu’au final il y allait avoir 200 000 personnes qui allaient signer cette pétition, que j’allais rencontrer les entreprises pour en discuter. alors à ce moment-là, j’ai dit : waow à 16 ans je peux faire la différence et je peux avoir un réel impact. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je pouvais continuer dans cette voix-là de l’engagement et que ça pouvait avoir de vraies répercussions ».

La force de l’âge

En effet du haut de ses seize ans, Johan ne se laisse pas démonter, même lorsque les entreprises qu’il a interpellées le contactent et tentent quelque peu de l’impressionner. Car ces entreprises sont de grosses compagnies françaises et elles comptent bien ne pas se laisser intimider par ce jeune lycéen. Cependant, malgré son jeune âge, Johan s’est informé notamment sur le sujet de l’huile de palme durable qui sert de défense aux entreprises, alors que sa pétition dénonçait justement les failles de son utilisation. Il surprend, par sa pertinence et la quantité d’informations préalablement amassées, ces firmes qui pensaient se confronter à un jeune sans expérience. La particularité de Johan c’est donc notamment son âge. Il prouve que même à seize ans on peut impacter le monde et que nos actions peuvent avoir des conséquences positives. Avec le recul il explique aussi aujourd’hui que « s’informer c’est la clé ». Le jeune homme confie avoir compris dès ce moment-là l’importance de connaître les sujets dont il parlait et avait pour ce faire contacté des associations et collecté des données précises auprès de personnes compétentes.

S’informer, changer, s’engager…

C’est une chose qu’il rappelle énormément : il faut faire ses recherches, diversifier ses sources et être calé sur les sujets car c’est important quand on veut être vecteur de changements, surtout dans le cadre de l’environnement et de l’écologie. C’est aussi pour cette raison qu’il créé dès 2016, le site internet du Jeune Engagé. Mais au-delà d’une simple plateforme, c’est une véritable communauté qui va se mettre en place. Car au-delà des gestes quotidiens qu’il encourage à pratiquer, Le Jeune Engagé c’est aussi un projet collectif qui permet de mieux connaître l’écologie et l’environnement. Cette plateforme va permettre de relayer de l’information, partager des projets collectifs et renseigner sur toutes les actions à adopter au quotidien et qui peuvent faire la différence.

Mais le site du Jeune Engagé n’est pas là pour dresser un simple constat des problématiques écologiques et environnementales. Son efficacité vient du fait que ses propositions sont diversifiées et proposées à des profils très différents. Johan le rappelle, il est essentiel de ne pas imposer son point de vue aux autres et cela se ressent dans la manière avec laquelle il aborde les sujets sans heurter la sensibilité de chacun. Selon lui, c’est surtout le manque d’informations qui mène certaines personnes à réagir de manière véhémente, raison pour laquelle il appuie sur la nécessité de s’informer et de connaître les sujets avant d’entreprendre n’importe quel projet. La plateforme s’occupe donc en premier lieu de diffuser de l’information, de partager des articles et des connaissances, toutes aussi variées les unes que les autres.

À partir des ces informations, la plateforme réunit et propose diverses possibilités d’agir et de s’engager pour la planète. En quelque sorte c’est une véritable plateforme tournante de l’écologie qui synthétise les informations à connaître et qui, à partir de là, propose des projets qui vont au-delà de l’individuel ou de la simple connaissance. En résumé ce qui différencie Johan et ce qui rend son impact conséquent, c’est sa manière d’agir et d’interagir directement en tant que jeune avec toutes les générations : il informe, il propose les clés pour changer et il donne des moyens concrets pour agir à tous les niveaux, en rappelant qu’il n’y a pas d’écolo parfait. Et ça fait du bien. Fini la culpabilité paralysante, il suffit d’adopter de petites gestes qui ouvrent la porte à des actions plus conséquentes.

Via cette pluralité d’actions, il s’adapte à tous, il sait expliquer, raconter, informer et renseigner, mais il sait aussi rire : « L’écologie c’est pas chiant », rappelle-t-il. C’est ainsi qu’on le retrouve sur son Instagram, ayant adopté les derniers trends des reels, ces petites vidéos très courtes qui consistent en des traits d’humour rapides sur fond sonore. Petites blagues et facéties sur le quotidien d’un jeune concerné par l’environnement, voilà le mot d’ordre qui guide le jeune homme. De cette manière il parvient à toucher des profils plus divers, parfois non sensibilisés aux questions de l’environnement. L’humour est un bon moyen de toucher les jeunes et de piquer la curiosité de personnes qui n’ont pas forcément une sensibilité écologique. Cette manière d’interagir apporte de la fraîcheur aux débats.

« L’écologie ça fait partie du quotidien, on n’est pas parfaits, mais il y a des combats à mener et on peut le faire tous ensemble. »

C’est dans le but de faire connaître ses combats qu’il partage également sur son profil, les actus engagées de la semaine, à l’image d’un Hugo Décrypte comme il le dit lui-même. En plus d’y résumer les actualités liées à l’environnement, il créé de l’interaction en proposant aux viewers de participer en commentaires. Le but est de susciter du débat et de la discussion autour des ces actus et de faire participer tout le monde.

Le dernier projet de Johan Reboul a été la publication d’un livre en mars dernier. Il s’agit du Guide du jeune engagé, une idée qui lui est venue suite aux retours nombreux et positifs de ses auditeurs. Beaucoup de personnes lui demandaient comment agir, comment changer, comment adopter un nouveau mode de vie, ce qui a poussé le jeune homme à rédiger un petit guide qui simplifie le quotidien des futurs engagés, et qui explique de manière pratique les actions quotidiennes à adopter, les bons gestes à suivre et à connaître. Ce guide est finalement le travail de plusieurs années passées à se renseigner et comprendre les enjeux écologiques contemporains et Johan espère pouvoir aider celles et ceux qui ont décidé de changer et veulent s’engager pour la planète.

Johan Reboul compte terminer son master en Sciences Politiques, tout en investissant son temps libre dans Le Jeune Engagé comme c’est le cas depuis le lycée. Il souhaite que les politiques s’occupent davantage des thématiques écologiques et espère pouvoir continuer par la suite dans une voie qui lui permette de poursuivre ce combat. Cette année il souhaite continuer à élargir la communauté du Jeune Engagé sur les réseaux sociaux dont Instagram, un très bon moyen de sensibilisation et de diffusion auprès de beaucoup de personnes d’horizons très différents. Nous lui souhaitons une bonne rentrée et une année engagée!

Plateforme du Jeune Engagé

Instagram du Jeune Engagé

Le Guide du Jeune Engagé

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