Quatre ans après Thor Le Monde des Ténèbres (sorti en 2013), le marvelleux Dieu du tonnerre revient dans un troisième opus intitulé Thor Ragnarök (le 25 octobre 2017). Il est réalisé par le réalisateur néo-zélandais Taika Watiti (Vampires en toute intimité) qui, pour faire court, se concentre davantage sur l’humour que sur l’intrigue…

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Souvenons-nous : Thor (Chris Hemsworth) avait disparu des écrans après que la célèbre équipe des Avengers ait mis le robot Ultron hors d’état de nuire dans Avengers, l’Ère d’Ultron (2015). Le Dieu avait décidé de partir à la recherche des Pierres de l’Infini déjà au centre des intrigues des deux films Gardiens de la Galaxie et apparues dans le dernier Avengers.

L’histoire de Thor : Ragnarök se situe deux ans après Avengers 2 et quatre ans après les faits qui se sont déroulés dans Thor, Le Monde des Ténèbres. Loki avait exilé son père, le Dieu Odin, sur Terre et pris sa place sur le trône en volant d’identité de son paternel.

Dans Thor : Ragnarök, nous suivons Thor et Loki (Tom Hilddleston), exilés sur une autre planète. Leur sœur, Hela, la déesse de la mort (bannie par Odin), a pris le contrôle d’Asgard et est déterminée à asservir le peuple asgardien. Mais pour la contrer, Thor doit d’abord quitter la planète sur laquelle il est fait prisonnier et se battre dans une arène de gladiateurs contre son ami, l’Incroyable Hulk (Mark Ruffalo).

THOR RAGNARÖK

Un film d’humour

Contrairement à l’ambiance sombre qui lie les deux premiers volets, Thor Ragnarök opère un virage à 180 degrés en intégrant beaucoup d’humour et se présentant comme une comédie. Exit les scènes larmoyantes et les drames, les blagues et scènes potaches s’enchaînent sans interruption.

Cependant, cet humour contribue à rendre ce scénario confus : certaines scènes centrales sont peu approfondies alors que d’autres mineures traînent en longueur. Et si l’apport d’une dose de gaîté apporte de la fraîcheur au personnage de Thor et à son univers, l’ensemble s’enchaîne trop vite et nuit à la compréhension et à l’impact dramatique de certaines disparitions.

Le point fort de ce troisième volet reste la photographie. Les couleurs fusent, les flash-back sont les bienvenus. Toute l’histoire évolue dans un arc-en-ciel coloré pour le plaisir des yeux (le géant Surtur, démon de feu offre de magnifiques scènes). Les moments d’action (notamment le combat entre Hulk et Thor) sont explosifs et jouissifs.

THOR RAGNARÖK

Des personnages en évolution

Le principal problème du personnage de Thor est d’être jusqu’à présent laissé pour compte par la communauté des fans qui lui préfèrent Iron Man, Captain America ou Hulk. Qui plus est, les deux premiers films, Thor et Thor, Le Monde des Ténèbres, n’avaient pas rendu justice au Dieu du tonnerre et au Royaume d’Asgard. On avait du mal à s’attacher aux personnages, à l’intrigue, facilement oubliable. Or, dans Thor Ragnarök, l’inverse s’opère.

Après la destruction de son marteau, Thor est plus vulnérable que jamais. Il est humilié pendant toute la première partie du film, en perdant ses cheveux, en se faisant battre par n’importe qui. On ne reconnaît plus le Dieu. Livré au Grand Maître (interprété par un jouissif Jeff Goldblum) par une ancienne Valkyrie (Tessa Thomson, jouant à merveille), on découvre un nouveau Thor, prêt à se battre et à faire des sacrifices afin de sauver Asgard de sa sœur, Hela, la déesse de la mort. Le public le découvre plus humain, plus compréhensif ; bien loin de son habituelle vision en noir et blanc du monde. Il apparait plus empathique, et son amitié avec Hulk y est pour beaucoup.

Quant au géant vert, il avait mis les voiles à la fin d’Avengers, l’Ère d’Ultron, vers un endroit inconnu. Thor Ragnarök renoue avec lui et explique ce qu’il lui est arrivé durant son absence. On le découvre changé (il parle !) et sa relation avec Bruce Banner, à la façon Docteur Jekyll et Mister Hyde, est plus exploitée. On regrettera que ce rapprochement n’ait pas eu lieu avant. Et les retrouvailles entre les deux mastodontes d’Avengers révèlent la raison de leur absence du film Captain America : Civil War où l’équipe des superhéros s’est déchirée…

Les autres personnages ne sont pas laissés de côté : Loki obtient sa rédemption, après avoir joué les méchants. Il trouve enfin sa place auprès de son frère, leur relation étant exploitée au maximum. Cate Blanchet campe une Hela ténébreuse et sans merci, une antagoniste digne des pouvoirs de Thor.

THOR RAGNARÖK

Une comédie qui apporte des réponses

Décidément meilleur que son prédécesseur, Thor Ragnarök offre à son héros de trouver sa place et un but dans la guerre qui se prépare. On le découvre sous un jour nouveau. Enfin, les acteurs s’amusent beaucoup et connaissent chacun une évolution de leurs personnages à la hauteur de leurs qualités d’acteur (même Idriss Elba permet au Dieu Heimdall d’avoir une véritable envergure dans le film).

Alors que les précédents films pouvaient être écartés de l’intrigue des Pierres de l’Infini, Thor Ragnarök reste essentiel pour la suite des événements. Cet opus prépare le terrain pour Avengers 3 : Infinity War (qui devrait sortir courant 2018). On compte de nombreux caméos (certains surprenant plus que d’autres…). Nul doute que ce dernier opus des aventures de Thor en solo annonce le début des hostilités…

Titre original : Thor Ragnarok
Réalisation : Taika Waititi

Scénario : Stephany Folsom, Craig Kyle (en) et Christopher Yost (en), d’après les personnages créés par Jack Kirby, Stan Lee et Larry Lieber et édités chez Marvel Comics
Direction artistique : Bill Booth et Richard Hobbs
Décors : Dan Hennah
Costumes : Mayes C. Rubeo
Photographie : Javier Aguirresarobe
Musique : Mark Mothersbaugh
Casting : Sarah Finn
Production : Kevin Feige
Production déléguée : Louis D’Esposito, Alan Fine, Thomas M. Hammel, Stan Lee et Brad Winderbaum
Société de production : Marvel Studios
Société de distribution : Monde Walt Disney Studios Motion Pictures International
Pays d’origine : États-Unis
Budget : 180 000 000 $
Langue originale : anglais
Genre : superhéros, action
Durée : 130 minutes
Dates de sortie : France : 25 octobre 2017, États-Unis : 3 novembre 2017
Chris Hemsworth (VF : Adrien Antoine) : Thor
Mark Ruffalo (VF : Rémi Bichet) : Bruce Banner / Hulk
Tom Hiddleston (VF : Alexis Victor) : Loki
Cate Blanchett (VF : Juliette Degenne) : Hela
Anthony Hopkins (VF : Jean-Pierre Moulin) : Odin
Idris Elba (VF : Frantz Confiac) : Heimdall
Jeff Goldblum (VF : Bernard Lanneau) : le Grand Maître
Tessa Thompson (VF : Aurélie Konaté) : la Valkyrie / Scrapper 142
Karl Urban (VF : Marc Arnaud) : Skurge l’Exécuteur
Benedict Cumberbatch (VF : Jérémie Covillault) : Stephen Strange / Doctor Strange
Tadanobu Asano (VF : Stéphane Fourreau) : Hogun
Ray Stevenson (VF : Patrice Melennec) : Volstagg
Zachary Levi : Fandral
Taika Waititi (VF : Stéphane Ronchewski) : Korg (capture de mouvements)
Clancy Brown (VF : Éric Herson-Macarel) : Surtur (voix)
Rachel House (VF : Vanina Pradier) : Topaz
Lou Ferrigno : Hulk (voix de la version originale)
Sam Neill (VF : Hervé Bellon) : l’acteur de théâtre interprétant Odin (caméo)
Luke Hemsworth (VF : Valentin Merlet) : l’acteur de théâtre interprétant Thor (caméo)
Matt Damon (VF : Damien Boisseau) : l’acteur de théâtre interprétant Loki (caméo)
Stan Lee (VF : Jean-Claude Montalban) : le coiffeur de Sakaar (caméo)
Scarlett Johansson : Natasha Romanoff / La Veuve Noire (images tirées d’Avengers : L’Ère d’Ultron)

Camille Loré
Camille Loré est étudiante à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Paris. Elle réalise son stage de webjournalisme à Unidivers.

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