Raza, jeune libraire célibataire, peine à cacher le profond mal-être avec lequel il cohabite depuis longtemps. Son quotidien bascule le jour où une lettre anonyme lui parvient : « Il y a un an, tu m’as tué ». Qui est cette personne ? Pourquoi ne parvient-il pas à se souvenir ? Mais par-delà ces questions, qui est réellement Raza ? Châteaux Noirs de Stéphan Sanchez, publié aux éditions JMDesbois : entre thriller et portrait noir de l’âme humaine, le livre à emporter dans votre sac de plage !

Le soleil, les vacances, la plage… L’heure est au farniente estival. Quoi de mieux qu’un bon roman à suspens pour accompagner les chaudes journées d’été à se prélasser, lunettes de soleil sur l’arête du nez ? Mais attention, pas n’importe quel livre !

Avec Châteaux Noirs, l’écrivain Stéphan Sanchez signe son quatrième roman et semble poursuivre son anthologie dans les méandres de l’âme humaine. L’auteur propose une plongée dans l’univers sombre de son personnage Raza, jeune libraire célibataire.

Châteaux noirs

Châteaux Noirs. Un titre énigmatique qui prend son origine (les connaisseurs auront peut-être remarqué la référence) dans le sud de la France et la vie de Paul Cézanne (1839-1906). Lieu où le peintre rangeait son matériel pour être à proximité de ses excursions, la bâtisse est aujourd’hui une propriété privée et la porte demeure close. Imposante maison provençale en pierre (XIXe siècle) quelque peu dissimulée derrière une végétation foisonnante, tel est l’endroit qui semble avoir stimulé l’imagination de l’auteur. Un endroit déjà rempli de mystères quant à sa véritable histoire…

« Pénétrer dans un château, c’est devenir personnage d’un rêve ; c’est être livré, tout en restant soi et en le sachant, à des forces libres de toute détermination logique et morale ; c’est se mettre dans un lieu où le temps cesse d’être mesurable, où les actions vont jusqu’au bout des désirs » (Jean Roudaut)

Le premier chapitre laisse le lecteur dans une atmosphère obscure. Une nuit, un tremblement de terre et Raza, le personnage principal qui entre en scène dans une situation énigmatique. De sa plume fluide et directe, Stéphan Sanchez pose le décor et présente les personnages avant de rapidement nous embarquer dans les profondeurs de l’esprit et de la mémoire de Raza.

« Il y a un an, tu m’as tué ». Raza essaie de se rappeler, mais ne se souvient de rien. Seules quelques bribes de souvenirs ressurgissent, floues et sans connexion logique : un jeune homme blanc, un château et une chute dans la montagne. À la fois attachant et irritant, perdu et instable autant professionnellement que sentimentalement, le portait que dresse l’auteur semble être un intelligent reflet de la génération Y (ensemble des personnes nées entre 1980 et 2000). « Dans le livre, il y a bien évidemment une intrigue, une enquête, mais les questionnements existentiels du personnage sont proches – me semble-t-il – des préoccupations des gens de nos âges », souligne l’auteur. Ce personnage complexe semble découvrir qui il est en même temps que le lecteur. Que cache-t-il ? Que s’est-il réellement passé ? Est-il coupable ? Victime ?

Châteaux noirs 2017 Stephan Sanchez

De par des phrases courtes, une narration à la première personne et une écriture bien rythmée, l’histoire défile sans difficulté sous les yeux du lecteur et capte son attention jusqu’au dénouement. Les questions s’accumulent et le mystère autour du personnage s’épaissit jusqu’à trouver la réponse à l’ultime question, qui est Raza ? Plus qu’un thriller, Stéphan Sanchez nous emmène dans une quête identitaire. « J’ai été beaucoup influencé par des livres comme J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian ou Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas. Les films sont également une grande source d’inspirations : les films de série B, le cinéma d’horreur et les thrillers Hitchcockiens ».

Après Soleil blanc (2013), La nuit, je me perds (2014) et Anatomie des vagues (2016), le challenge de Châteaux Noirs n’était au final pas l’écriture d’un énième thriller, mais plutôt de réussir à mettre en scène une « histoire de vengeance actuelle, très moderne, construite avec des personnages contemporains et réalistes ». Un défi relevé dont les mots simples, mais efficaces d’Amélie Nothomb – un des auteurs favoris de l’écrivain – suffisent pour conclure : « Châteaux noirs (titre admirable) […] est aussi passionnant que beau ».

Châteaux Noirs, Stéphan Sanchez, JMDesbois éditeur, 144 p. 13,90€.

Châteaux noirs 2017 Stephan Sanchez

Site internet : http://stephanlaurent1988.wixsite.com/stephansanchez

Biographie :

Stéphan Sanchez, né à Pertuis le 9 juin 1988, est un artiste français. Après un Bac technologique, il se dirige vers des études de Sociologie à la Faculté de Lettres d’Aix-en-Provence. Il n’obtient pas sa première année et se réoriente vers les Arts Plastiques.

​En juin 2010, il réussit sa Licence III et participe à deux expositions collectives (Cabinet de Curiosités et Atelier de Curiosités) présentées à la Galerie Alter Ego, à Aix. L’année suivante, il s’inscrit en Master Recherche et expose ses photographies dans le cadre d’une nouvelle exposition collective baptisée Intrusion. ​Début 2012, il met en place sa première exposition personnelle (Les Absences Justifiées), mêlant photographies, textes et peintures, et obtient son Master au mois de juin.

​Soleil blanc, son premier roman, paraît en juin 2013 aux éditions Les Presses du Midi. En parallèle, il décroche sa Licence III d’Histoire de l’Art.

​En 2014, il participe à deux expositions collectives : Initiation puis Curiosités éphémères et sort son deuxième roman : La nuit, je me perds.

​Sa seconde exposition personnelle Sainte regroupe une dizaine de clichés de la montagne Sainte-Victoire en négatif. Elle est d’abord présentée à la Librairie Le Blason, à Aix, du 10 juin au 10 juillet 2015, puis à l’Atelier Sans Nom, à Avignon, durant tout le mois d’octobre.

​En janvier 2016, il propose une série de photos en noir et blanc mettant en avant le contraste entre le vieux centre-ville d’Aix et les nouveaux quartiers. Visions d’Aix est exposée à l’Hôtel La Caravelle puis à la Librairie Le Blason. Anatomie des vagues, son troisième roman, sort en mai 2016 chez Jean Marie Desbois éditeur. La même année, il participe à l’exposition collective S’emparer des murs ! présentée au Cercle des Arts, à Aix, et remporte le concours photo organisé pour les 10 ans du Pavillon Noir. L’un de ses clichés est reproduit dans l’ouvrage de Daniel Chol : Parlez-moi d’Aix… Dictionnaire d’un amoureux d’Aix-en-Provence.

​Fin 2017, il publie son quatrième roman : Châteaux noirs (Jean Marie Desbois éditeur) et expose une dizaine de fausses affiches de films d’épouvante au Cercle des Arts (du 31 octobre au 23 décembre) dans le cadre de l’exposition : Souviens-toi des films qui tuent.

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