Unidivers n’a pas l’intention de prendre un air abattu…devant tant d’arbres tronçonnés à la va-vite, ces derniers jours, avenue du Sergent Maginot. Mais tout de même… En plein milieu de l’été, les bûcherons de la mairie sont allés bien vite en besogne pour mettre à bas nos magnifiques plantations et défigurer tout un pan de Rennes. « Ces abattages, sont-ils le fruit du hasard du calendrier ? » interroge un riverain scandalisé.

La question reste aujourd’hui en suspens. Mais notre rédaction a du mal à croire à un tel calcul… En tout cas, dans le quartier Maginot et de l’avenue Aristide Briand, le tronçonnage a fait plus d’un mécontent. « On n’était pas du tout au courant, » assure l’un des riverains. « C’est quand même scandaleux. » Un peu plus loin, une vieille dame maugrée tout autant contre la politique rennaise. « Il y a quelques années, les marronniers de la place Hoche avaient disparu pour laisser place à un endroit aujourd’hui très froid. J’ai bien peur que l’on n’arrive au même résultat… Mais que voulez-vous que l’on dise, on a vraiment le sentiment de ne jamais être entendu ! »

C’est vraiment de la sciure !

Sur place, les arbres aussitôt débités ont été transformés en sciure par des machines installées sur les lieux. « Comme si on ne voulait laisser aucune trace, » explique un autre riverain. « Je ne suis pas contre les aménagements urbains. Toutefois était-il nécessaire d’en passer par là ? Qu’en pensent les élus écologistes de la ville ? Je me demande vraiment pourquoi on les entend jamais… La municipalité prend parfois des décisions étonnantes. »

Mais pourquoi un tel abattage ? Les élus veulent aménager cet endroit pour faire passer des bus à haut niveau de service. L’ambition de ce projet est d’atteindre « un niveau de service équivalent à celui des tramways les plus performants en France, soit une vitesse commerciale de 22 km/h », expliquait Guy Jouhier, haut responsable rennais dans les colonnes d’OF. « Pour ce faire, ces moyens de locomotion doivent bénéficier d’une circulation en site propre, c’est-à-dire dégagés du flot de la circulation. » On l’avait compris : il fallait dégager la vue…

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