Les couleurs du ciel, Musée Carnavalet, Paris, du 4 octobre 2012 au 24 février 2013

Ferdinand Elle, dit l’Ancien (vers 1580-1637) Abraham et Melchisédech Huile sur toile - 204 x 141 cm Paris, église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux
Ferdinand Elle, dit l’Ancien (vers 1580-1637, Abraham et Melchisédech, Huile sur toile – 204 x 141 cm, Paris, église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux

Si le nombre d’expositions dans les musées parisiens explose, il en est assurément une qu’aucun amateur de peinture ancienne ne manquera : celle que le Musée Carnavalet consacre à la peinture du XVIIe siècle dans les églises de Paris. La peinture religieuse a en effet fait le bonheur des églises durant le Grand Siècle.

122 objets artistiques – une première depuis 1956 – rassemblent peintures, gravures et dessins. Et pour accéder à une vision de ces œuvres dans leur contexte, cette exposition est complétée par la découverte des retables des églises Saint-Nicolas-des-Champs, Saint-Eustache et Saint-Joseph des Carmes.

Si Les couleurs du ciel offre de redécouvrir les décors muraux gigantesques des églises de l’époque, leur inscription dans leur contexte historique, artistique et scientifique dresse un panorama des évolutions de la recherche en matière de la production picturale.

France, entre 1620 et 1630 Annonciation Peinture murale Paris, église Saint-Joseph-des-Carmes, chapelle Sainte-Anne
France, entre 1620 et 1630. Annonciation. Peinture murale. Paris, église Saint-Joseph-des-Carmes, chapelle Sainte-Anne

D’un point de vue scénographique, l’exposition s’organise en neuf sections et comporte deux temps.
Les 3 premières sections permettent de présenter les grandes mutations de la peinture française et de son versant iconographique relatif à l’art sacré parisien durant la période de la fin du XVIe siècle à la fin du XVIIe.
Les 5 sections suivantes mettent l’accent sur des ensembles (Invalides, Val-de-Grâce…) ou des traditions liées à l’art religieux. Plus loin, une section est dédiée à la peinture des années 1630, tout en présentant à hauteur de vue un ensemble de chefs d’œuvre illustres tel que le retable de l’église Saint-Merri de Simon Vouet, l’Adoration des mages.

Une dernière partie traite du spectaculaire martyre de saint Jean de Le Brun et regroupe une belle réunion d’œuvres méconnues des artistes de l’Académie royale tels que Jean-Baptiste de Champaigne, Claude II Audran, Pierre Monier notamment.

Magistral, voilà le terme qui qualifie le mieux cette manifestation.

 

 

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