Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ?
Ce premier film de Wally Pfister, directeur de la photographie dans le film Inception, nous projette dans le futur afin de suivre les aventures du docteur Will Caster. Un scientifique magistralement incarné par un Johnny Deep aussi naturel que profond. Malheureusement, le reste du casting n’est pas du même calibre bien que Rebecca Hall sauve la face d’une manière crédible.
Le point fort du film s’avère sans conteste son esthétique au service d’une beauté et d’une profondeur captivante. Une ballade visuelle jouissive dans des paysages choisis tout au long des plans qui s’enchaînent bien servis par des effets spéciaux. L’analyse politique d’une société où la technologie est reine et la green resistance une religion sont correctement contée sans pour autant échapper aux poncifs.
Pour le reste, on nage en plein ratage : scénario insipide, mise en scène paresseuse, intrigue sans intérêt, personnages déséquilibrés, propos lourdement démonstratif, montage quasi ridicule. Pire : aucune émotion ne transpire.
Un film sans constance, sans fond et surtout sans âme. A l’image de cette image caricaturale de la technologie qui fait son fonds de commerce.
