Si Arthur Nauzyciel est le nouveau directeur du Théâtre national de Bretagne (TNB), le programme de la saison 2016/2017 ne s’en trouve pas changé. La répétition du déjà-vu, des mêmes, du même, caractérise en grande partie cette saison 2016/2017 du TNB, à l’image des précédentes définies par François Le Pillouër. En pratique, Arthur Nauzyciel occupera son poste seulement à partir du mois de janvier 2017. Son arrivée laisse augurer une évolution éditoriale, programmative, voire idéologique du TNB. Gageons que Rennes respire enfin un nouveau souffle.

RENNES. PROGRAMME 2017/2018, « LE TNB RETROUVE SON ADN »

 

françois le pillouer tnb
François Le Pillouër est à l’origine de plusieurs initiatives remarquées durant sa première décennie à la direction du TNB. Son acmé se trouve sans doute, en 2008, dans la réalisation de Prospero, une collaboration avec différents théâtres européens. Cet ancien professeur de mathématiques et comédien a choisi de se mettre au service de l’art et du théâtre en endossant le statut de directeur et président du Syndeac, le puissant Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles.

Directeur, président, mais aussi « capitaine de dragon, officier de confiance du roi Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle rouge de Pologne, et ancien roi d’Aragon », François Le Pillouër aura offert aux Rennais durant la dernière partie de son règne de « manger fort souvent de l’andouille ». Malgré ce succès programmatif (qui n’aura su empêché plusieurs années de répétitions de médiocres imitations de Stanislavski et de Bob Wilson imbibées de bonne pensance d’extrême-gauche afin de leurrer et de tenir captif un public MGEN), les dernières années de sa direction auront été marquées par de lassantes répétitions et émaillées de plusieurs affaires dérangeantes. Au final, le TNB et François Le Pillouër aura – grâce à un sponsoring de la Ville de Rennes qui aura permis sans relâche de remplir le théâtre grâce à des tarifs exceptionnellement bas et permis de faire venir des têtes d’affiche – incarné un inattendu mariage de l’égoïsme libéral et de la caricature idéologique socialiste. Bref, si on rêve de voir au TNB des pièces inouïes, des spectacles non traditionnels et d’inédites propositions, la meilleure illustration de la direction de François Le Pillouër consisterait à mettre en scène l’insolente capacité d’un dictateur d’extrême-gauche à s’auto-persuader de la légitimité progressiste de sa pseudo-idéologie alors que sa conception de l’art sert une mafia intellectuelle embourgeoisée, jouisseuse et âpre au gain. L’art pour François Le Pillouër ? Etre au service de la puissance dominante et de l’institution clientéliste.

françois le pillouer

 

Article précédentTransmusicales 2016, forces et faiblesses d’une programmation fourmillante
Article suivantRennes, l’Hôtel Pasteur se constitue en association ouverte à tous !
Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici