Techno en colère : à Rennes, plus de 1 000 manifestants contre la répression des free parties

teuf free party teknival

Le samedi 12 avril 2025, environ 1 200 personnes ont défilé dans les rues de Rennes pour protester contre la répression des free parties, ces rassemblements festifs et musicaux souvent non déclarés. La manifestation, surnommée « manifestive », a débuté sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, accompagnée de plusieurs murs de son, et s’est poursuivie dans le centre-ville avant de revenir à son point de départ pour une diffusion musicale collective.

Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement national plus large, avec des manifestations similaires organisées dans plusieurs villes françaises, notamment à Marseille, Nantes, Brest et Lorient. Les participants dénoncent une proposition de loi visant à renforcer la pénalisation des free parties, prévoyant jusqu’à six mois de prison et 5 000 euros d’amende pour les organisateurs, ainsi que la confiscation du matériel saisi.​

Les manifestants ont exprimé leur attachement à la culture techno et à la liberté d’expression, brandissant des pancartes avec des slogans tels que « Plus de sons, moins de répression » et « Liberté, égalité, tape du pied ». Ils soulignent que ces événements sont des espaces d’expression culturelle et de partage, et s’opposent à ce qu’ils considèrent comme une criminalisation de leur mode de vie.​

Selon Maëlle, membre d’un sound system, « c’est inquiétant : la préfecture de Bretagne et les autorités préfèrent nous empêcher de danser et criminalisent notre vie alors qu’ils sont incapables d’enrayer le grand et le petit banditismes qui sont en train de foutre en l’air notre société. Est-ce que les Français peuvent croire que c’est notre communauté qui tape du pied qui mérite qu’on tape du poing ? Je me sens beaucoup plus en sécurité à une free party qu’en rentrant chez moi à Rennes le soir… »

En Bretagne, des actions similaires ont eu lieu à Brest et Lorient, rassemblant plusieurs centaines de participants. Les organisateurs insistent sur le caractère revendicatif de ces événements et encouragent les participants à adopter un comportement d’autogestion pour préserver leurs droits et libertés.​