Hum la pâte à tartiner chocolat noisette… Le Graal des gourmands, le point de clivage de générations ! On a même parlé de la taxer tant elle serait néfaste avec son huile de palme. Rien n’avance. En apparence. Car un petit village gaulois résiste…

Si 99 % des pâtes à tartiner contiennent de l’huile de palme néfaste à l’environnement autant qu’à la santé (y compris dans les magasins bio), il existe une exception. Elle est l’œuvre de Noiseraie Productions, une société française fondée en 1976 située à Mézières-en-Brenne (Ille-et-Vilaine). Après un passage à vide, elle s’est relancée en 2003 avec la marque Les Tartines de L’Écureuil conçu et dirigé par les époux Françoise et Olivier Neuvy. Mais la performance commerciale connait un tournant en 2010 avec un produit particulièrement innovant : le Nuté+ !

Quasi révolutionnaire, cette pâte à tartiner est sans huile de palme, mais aussi sans lait. Elle convient ainsi aux végétaliens, aux végétariens et à tous ceux (de plus en plus nombreux) qui peinent à assimiler le lactose et/ou la caséine. Cela étant, il ne faut pas en abuser, car Nuté+ reste un produit riche en sucre et en graisses. Mais en bons gourmands, la rédaction d’Univers a testé le produit et aussitôt… adopté : texture onctueuse, petits morceaux de noisette et goût équilibré !

noiseraie-produits1_03Les gourmands ne s’y tromperont pas et le trouveront déjà référencé dans plusieurs chaines d’alimentation biologique. La gourmandise a toutefois un prix : pas loin de 4 € les 400 g… Ainsi, en 2011, Noiseraie Production affichait un chiffre d’affaires de plus de 2 M€. Mieux encore, elle est dorénavant exportée aux USA, notamment dans la fameuse chaine Whole Foods sous le nom Choc&Nut avec un packaging différent. Le magazine végétarien VegNews en a même fait un de ses produits de l’année en 2012 (cf le palmares ici). Une histoire à succès qui démontre qu’il y a toujours une place pour l’agroalimentaire français. La marque sort d’ailleurs un niveau produit : le Nut&Bon ; plus de noix de cajou et un peu plus de cacao. À tester.

Durant le même temps, la marque a été rachetée par Sofalip Perl’amande. Cette entreprise, dont le chiffre d’affaires dépasse les 5 M€, a une activité centrée sur la production et la transformation d’amandes et fruits secs. Espérons que cette alliance permettra un développement de cette gamme de produits à l’international afin de concurrencer une certaine marque italienne au profit de l’écureuil breton et français (un animal plus sympathique que le coq…).

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

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