Le poids des différentes confessions en 2010 en France et Bretagne

Personnes se déclarant 1987 2001 2010 18-25 ans Bretagne
Catholiques 75% 69% 63,2% 40% 66,3%
Protestants (ensemble) 1,3% 2% 2,2% 2,4% 1,6 %
Orthodoxes 0,5% 0,7% 0,9% 1% 0,6%
Musulmans 1% 2,3% 5,5% 14% 5%
Israélites 0,9% 0,9% 0,8% 0,6% 0,6%
Bouddhistes (ensemble) 1,4% 2,2% 1,7%
Francs-maçons (ensemble) 65000 80000
Autres associations spirituelles, religions ou sectes (ensemble) 2% 1,5% 0,4% 5,9% 0,6%
Sans religion 19,3% 23,6% 25,6% 33,9% 24,6%

(statistiques établies à partir des enquêtes CSA-La VieLe Monde, 12 mars 2003,  La Vie, 1er mars 2007 et Ifop – La Croix, 28 décembre 2009, TNS-Sofrès, avril 2007 et mis à jour à partir de sites spécialisés comme Religioscope)

 

 

En France, sur 65 millions d’habitants, 72% déclarent appartenir à une religion, confession, association ou sensibilité spirituelles.

Tous confondus, 25% des Français disent prier tous les jours ou souvent. 20% participent à un office religieux au moins une fois par mois, 25% aux grandes fêtes (30% au moins une fois par mois chez les musulmans). L’affirmation selon laquelle « Jésus-Christ est le Fils de Dieu » recueille l’adhésion complète de 36% des Français et l’adhésion partielle de 20%. 12% seulement des catholiques pratiquants réguliers croient à la résurrection des corps, alors qu’ils l’affirment dans le Credo ; contre 80% chez les Orthodoxes. 51% des Français sont ‘tout à fait d’accord’ et 26% ‘plutôt d’accord’ avec la proposition : ‘De nos jours, chacun doit définir lui-même sa religion indépendamment des Églises ; seuls 14% ne sont ‘pas du tout d’accord’.

Moins de 50 millions de Français sont des baptisés catholiques romains, dont 8 millions sont des pratiquants réguliers et 8 millions des pratiquants occasionnels. On note de grandes différences dans les degrés d’appartenance à cette Église, peu de baptisés adhèrent à tous les points prônés par l’Église catholique et adoptent une attitude plus ‘consumériste’ en choisissant ce qui leur convient. Une partie souhaite simplement le maintien de certains repères religieux qui trouvent leurs fondements dans un héritage culturel et dans des croyances générales auxquelles ils adhèrent. La pérennité d’une religion populaire est assurée par des permanences massives. Ces dernières se révèlent dans des expressions spontanées du religieux en marge des rites codifiés et des pratiques réglementées et selon des formes que ne contrôle pas l’institution.

L’Islam est la deuxième religion par ordre d’importance sur le territoire français avec entre 3 et 4 millions d’adeptes. La communauté musulmane dispose de près de 80 mosquées et de plus d’un millier de lieux de prières.

Les protestants sont représentés par plus de 1,2 million de fidèles regroupés en plusieurs églises de sensibilités théologiques différentes. Le courant évangélique est en forte progression.

La communauté juive regroupe environ 600000 membres.

Les orthodoxes forment historiquement une communauté d’immigration. Leur nombre est en progression lente mais continue depuis la chute du communisme et l’entrée de pays orthodoxes dans l’Europe.

On constate une véritable chute de la croyance dans les pratiques divinatoires. De 60% de gens croyant avec ferveur ou un peu aux interprétations astrologiques en 1994, le pourcentage est tombé à 35% aujourd’hui. De même, la crédibilité des voyantes a chuté de 46% à 21%.

50000 à 650000 personnes se répartissent dans des mouvements de religiosité aux contours mal définis (tribalisme par exemple chez les jeunes ou bouddhisme fait maison) ou dans des sectes.

Une progression intrigante est celle, constante, des croyances liées à l’après-mort, en particulier chez les jeunes. Alors que la croyance en Dieu recule, la croyance à une vie après la mort progresse : 46% en 2010. Et pas simplement la croyance à la réincarnation : 28%, mais aussi la croyance au paradis augmente, 30%, et même la croyance à un châtiment après la mort à l’instar de l’enfer, 20%. Ainsi, le groupe des personnes se déclarant sans religion connait une progression ralentie en raison de l’apparition de formes nouvelles de religiosités ou de lecture personnalisée de religion traditionnelle comme le bouddhisme.

Au demeurant, « sans-religion » n’est pas du tout synonyme d’« athée ». 32 % de ces derniers se déclarent « athées convaincus » mais 25 % croient en Dieu, 26 % à « une sorte d’esprit ou de force vitale », 28 % à la vie après la mort, 14 % au paradis, 9 % à l’enfer, 15 % au péché, 25 % à la réincarnation. La majorité considère que les cérémonies religieuses sont importantes dans les grands tournants de la vie.

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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