La sortie nationale en France de Star Wars VII suscite un enthousiasme à la hauteur  des espérances. A Rennes, c’était au cinéma Gaumont que les Padawans jeunes ou moins jeunes se sont pressés pour la première. Ils n’ont pas été déçus : les héros de la Guerre des Étoiles n’ont pas pris une seule ride (mais quelques kilos)…cinéma, film unidivers, critique, information, magazine, journal, spiritualité

 

La seule déception que les spectateurs eurent à essuyer pour cette première de Star Wars fut la très maigre présence d’amateurs de cosplay à l’entrée des Gaumont . Entendez par là : ceux qui n’hésitent pas à se déguiser en un personnage de la série pour égayer la file d’attente. Seuls un assistant de l’empereur et un Jawa avaient répondu à l’appel. Mais pour le reste, le public en a pris plein les yeux et plein les oreilles !

star warsBien sûr, la crainte la plus normale était d’avoir à déguster un plat largement réchauffé, d’avoir à supporter l’utilisation de ficelles usées… jusqu’à la corde, et le retour des acteurs du premier opus posait clairement la question de savoir si nos amis Américains n’avaient pas couru le risque de casser le mythe avec leur récurrente obsession de rendre les choses « banckable ». Crainte légitime s’il n’y avait eu pour ce septième épisode la présence de J. J. Abrams. La touche particulière de ce metteur en scène, souvent inspiré, quand il est le maître de ballet de grandes sagas spatiales, est indubitable et contribue fortement au succès (dont on sait maintenant qu’il est mérité) de cet ultime Star War. Il a déjà rapporté avant sa sortie plusieurs millions de dollars grâce à la vente de produits dérivés, la suite promet ! Détail amusant, au moment de la sortie du premier Star Wars, le producteur, persuadé du peu de succès à venir de ce genre, s’était réservé les droits du film et avait accordé à Georges Lucas l’exclusivité des droits sur les ventes d’objets dérivés. Il doit encore en faire des cauchemars !

Pour faire connaissance avec les nouveaux héros, nous avions choisi une version originale sous-titrée, de surcroît en trois D. Bien nous en a pris. Certains effets de profondeur sont époustouflants, notamment lorsque, durant les premières minutes, un des nouveaux personnages féminins explore la titanesque épave d’un croiseur impérial. On ressent le gigantisme du vaisseau, c’est absolument fascinant et nous accroche tellement que les deux heures et quelques minutes que dure le film passent sans qu’on s’y ennuie un instant.

Pour ce qui concerne la participation des anciens acteurs, celle de Marc Hamil est anecdotique ; il n’apparaît que très peu de temps et ne nous inspire que le plaisir de le revoir. Carrie Fisher, autrement dit la princesse Léïa, a pris autant d’années que de kilos ; elle passerait plus facilement pour une sympathique grand-mère qu’une princesse galactique. Harrison Ford, à l’inverse ne semble avoir pris que quelques rides, et il est juste fabuleux. Son personnage dégage toujours la même énergie rebelle et attachante, accompagné de son fidèle compagnon le bruyant Shubacka.

Difficile de faire preuve d’objectivité quand on est soi-même très admiratif de la dimension qu’a pu prendre cette série de films. C’est plus encore qu’un phénomène de société parce la série STAR WARS est devenu transgénérationnelle. Il suffisait d’ailleurs de voir le public présent à cette première séance de 11h. Peu de gamins de 10 ans ou moins, mais très clairement une majorité de jeunes gens entre vingt et trente ans, qui sont nés après la création de la série, accompagnés de pas mal de quinquas, voire plus encore. Les plus petits, eux, se pressaient en hordes bruyantes dès le début d’après-midi, profitant d’horaires adaptés à leur tranche d’âge.

Autre bémol : la permanence d’un niveau sonore élevé dont il faut bien reconnaître qu’à lui tout seul, il vous laisse complètement groggy à la fin du film. C’est un reproche hélas récurrent au cinéma Gaumont. Certes, comment faire autrement lorsque les explosions incessantes de vaisseaux intergalactiques, de croiseurs impériaux ou de transport de troupes de l’alliance ponctuent des scènes qui se suivent à un rythme ininterrompu ?

Star Wars VII Le réveil de la force était attendu depuis longtemps. Et les fans n’auront pas d’autre envie que de l’aimer comme ils avaient aimé les épisodes précédents.  J. J. Abrams a réalité un travail de premier ordre et a réussi le pari hautement risqué de continuer l’œuvre de Georges Lucas sans la trahir, mais en mettant à son service un indubitable talent. En conclusion notre conseil sera : courez-y sans attendre, c’est génial !

Synopsis
Plus de trente ans après la bataille d’Endor, la galaxie n’en a pas fini avec la tyrannie et l’oppression. Les membres de la Résistance combattent les nouveaux ennemis de la république, menés par le leader suprême Snoke. À ses côtés, le jeune Kylo Ren dirige les troupes du « Premier Ordre »5,6. Dépassés, les résistants ont besoin de Luke Skywalker. Mais ce dernier se cache depuis bien longtemps. La résistance envoie son meilleur pilote, Poe Dameron, sur Jakku pour récupérer une carte qui les mènera à Luke. Mais l’arrivée de Kylo Ren et ses soldats leur complique la tâche. Poe Dameron a juste le temps de cacher la carte dans son droïde BB-8 qui s’échappe de la bataille en traversant les déserts de Jakku. Il tombe sur une jeune femme nommée Rey, pilleuse d’épaves. Pourchassés par le Premier Ordre, ils vont recevoir l’aide inespérée de Finn, un stormtrooper en fuite.

Titre original : Star Wars Episode VII: The Force Awakens
Titre français : Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force
Réalisation : J. J. Abrams

Scénario : J. J. Abrams, Lawrence Kasdan et Michael Arndt
Direction artistique : Ashley Lamont, Andrew Palmer et Stephen Swain
Décors : Rick Carter et Darren Gilford
Costumes : Michael Kaplan
Photographie : Daniel Mindel
Son : Matthew Wood
Montage : Maryann Brandon et Mary Jo Markey
Musique : John Williams
Production : Kathleen Kennedy, J.J. Abrams et Bryan Burk
Coproduction : Tommy Gormley, Lawrence Kasdan, Michelle Rejwan, Ben Rosenblatt et John Swartz
Production déléguée : Tommy Harper et Jason D. McGatlin
Sociétés de production : Lucasfilm et Bad Robot
Société de distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures International
Budget : 200 000 000 USD (au minimum)
Genre : science-fiction
Durée : 135 minutes

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Thierry Martin
thierry.martin [@] unidivers .fr

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