En octobre 2009, le Celebrity Centre et sa librairie avaient été condamnés en première instance à des amendes de 400 000 et de 200 000 euros et ses membres jusqu’à deux ans de prison avec sursis. Aujourd’hui, l’affaire d’accusation d’escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la médecine revient devant la cour d’appel de Paris.

 

Alain Rosenberg, fondateur de l’association spirituelle et considéré comme son dirigeant de fait, est de nouveau appelé à comparaître. L’officine de la scientologie qu’il représente – classée par le rapport Vivien comme association sectaire – avait échappé de justesse à la dissolution réclamée par le ministère public. En effet, ironie du sort (qui ne laisse pas d’interroger sur la profondeur de l’entrisme de la scientologie dans les milieux de la justice et du pouvoir),  cette possibilité de sanction n’était hélas plus en vigueur ! Depuis quand ? Précisément, depuis le mois précédent. En mai 2009, une modification législative avait rendu impossible la dissolution d’une personne morale pour escroquerie. Même si elle a été rétablie depuis lors, elle ne peut pas s’appliquer à cette affaire lors de l’appel.

Dans ce cas comme dans d’autres, il reste quelques témoignages dont la quantité n’arrivera jamais à atteindre les sommes réglées par les plaignants pour l’utilisation des fameux électromètres, saunas, cures vitaminées et autres outils destinés à dissiper le brouillard mental. Dissiper le brouillard ou le répandre ?

Pour information,  il est utile de préciser qu’en France le fait d’être une association religieuse n’est en rien réprimée ; il en va autrement si cette dernière s’adonne à des comportements coupables. À la justice de trancher. Au demeurant, nous avons répondu au test de personnalité en ligne proposé par l’église de scientologie.

Il était dit que ce test promettait une réponse qui allait nous éclairer. Chouette : nos abimes de ténèbres allaient s’illuminer ! Pourtant, à la fin d’un test interminable et aux questions farfelues, aucune réponse ne nous a été donnée. Une erreur peut-être ? Non, pas du tout. En fonction de notre adresse postale, nous avons été invités à venir retirer le résultat dans l’officine la plus proche (dans notre cas à Angers) !

Que se passe-t-il quand une personne mord à l’hameçon et se rend au rendez-vous ? Quid, si, en outre, cette dernière est du genre dépressive à faible interaction sociale ? Certains oseraient affirmer que le poisson est dès lors ferré…

Nicolas Roberti

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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