Weyergans revient comme on l’avait quitté il y a 7 ans au lendemain d’un prix Goncourt sans intérêt à son habitude. En l’occurrence, il était venu récompenser Trois jours chez ma mère, le mauvais roman d’un bon auteur. Présentation de Royal romance par David. Pas plus convaincant.

Voilà un roman d’amour. Le pitch : un looser n’ose pas aborder une jolie Québécoise. C’est cette tentative agitée et ratée que Weyergans offre au lecteur de suivre… tout au long de l’ouvrage.

Si le style est à son habitude agréable, l’histoire n’est pas la hauteur. Le principe de réalité étant en berne, seule la lectrice éprise de l’auteur pourra y accrocher. L’absence d’originalité des faits narrés ne distillent pas une banalité séduisante, mais une platitude assommante.

Un livre sans prétention, au style agréable qui se consomme aussi vite qu’il sera jeté. Bien dommage au regard du talent d’un écrivain qui va finir pas nous convaincre de sa fainéantise.

Profitez plutôt des vacances pour relire Emma Bovary.

 

Daniel Flamm est en train de vivre, entre Montréal et Paris, une de ces histoires d’amour innocentes et sans conséquences comme il en avait jusqu’à présent l’habitude. Il ne s’est pas méfié, il a oublié qu’on ne sait jamais jusqu’ou va vous conduire une rencontre : « J’ai une histoire à raconter, dit-il. Je ne peux plus la garder pour moi. »
Il se souvient de la première fois où il a vu sur scène à Montréal une jeune actrice, Justine, et du coup de foudre qui les a réunis malgré leur différence d’âge : « J’adorais passer mes journées avec elle. On ne faisait rien d’autre qu’être ensemble. » Le Royal Romance est le cocktail préféré de Justine…
Les années passent. On propose de moins en moins de rôles à Justine. Daniel travaille pour une importante papeterie finlandaise et publie des romans qu’il vient régulièrement présenter au Salon du livre de Montréal. Il continue de vivre avec sa femme Astrid et leurs deux filles.
Les choses se compliquent lorsque Justine vient s’installer à Paris en cassant le rythme de leurs rencontres dont la rareté faisait le charme. Leurs sentiments s’exprimaient par SMS et envois de cassettes enregistrées. Justine ignore que Daniel est tombé entre-temps très amoureux d’une autre femme, ce qu’il n’ose pas lui dire. Elle s’appelle Florence et le rend, dit-il, « monogame »…
Daniel part pour Strasbourg, sa ville natale, près de sa soeur psychiatre. C’est là qu’il apprend la nouvelle qui va l’anéantir.

 

[stextbox id= »info »]Julliard (22 mars 2012), 19,30€, 214 pages.
François Weyergans est le seul écrivain qui ait reçu le prix Renaudot et le prix Goncourt. Élu à l’Académie française en mars 2009 et reçu sous la Coupole en juin 2011, il est traduit dans la plupart des pays d’Europe, ainsi qu’en Chine, au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan, en Israël, en Égypte, en Turquie et en Amérique latine. Citons pour mémoire, parmi les titres qu’il a publiés, la plupart aux Éditions Gallimard et Grasset, Le Pitre (1973), Macaire le Copte (1981), La Vie d’un bébé (1986), La Démence du boxeur (prix Renaudot, 1992) et Franz et François (1997), en passe de devenir un classique et qui obtint le Grand Prix de la langue française. [/stextbox]

Royal Romance de François Weyergans

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