route du rock
(c) Mathieu Foucher

Le festival La Route du Rock se déroulera du 16 au 19 août 2023 à Saint-Malo. Dans l’incontournable enceinte du Fort de Saint-Père, la trentième-unième édition invite à une moment musical riche en diversité après une soirée d’ouverture à La Nouvelle Vague. Festival malouin oblige, il sera aussi présent sur les plages Bon Secours et de l’Éventail aux pieds des remparts, pour ses après-midi bord de mer.

Depuis trente ans (+ 1), La Route du Rock concocte une programmation aux petits oignons à ses festivaliers. Cette année encore, la programmation propose un éventail musical riche avec : le prodigieux compositeur britannique Jamie xx, les très psychédéliques Australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard, le producteur de génie M83, les énergiques et provocants Viagra Boys, le rock psyché de The Black Angels, la pop-rock des orfèvres Yo La Tengo, l’inclassable rock pysché-shoegaze de The Brian Jonestown Massacre, le punk-garage d’Osees, le post-punk atypique de Dry Cleaning, l’énergie addictive des Young Fathers, le hip-hop sombre de clipping, les anticonformistes et radicaux irlandais de Gilla Band, le post-punk déjanté de Bodega, la luxuriante pop londonienne de Sorry, la conteuse moderne Billy Nomates, les londoniens déjantés et groovy de Warmduscher, le punk sauvage de Special Interest, l’électro décalée de la Montréalaise Marie Davidson, l’électro-pop sensuelle de Jockstrap, le rock brut de The Psychotic Monks, l’électro orientale de Deena Abdelwahed, le hip-hop novateur de They Hate Change, le flow incisif de FLOHIO, la pop rêveuse de Jonathan Personne, le somptueux folk baroque de Aoife Nessa Frances, les mélodies contemplatives de Grand Blanc, les ambiances envoûtantes de Leoni Leoni, les très explosives HotWax, les mixes terriblement dansants des collectifs nantais de Zone Rouge et des rennais Comme Ça, et ceux plus relaxants des incontournables Magnetic Friends !

En plus des concerts, Christophe Brault vous convie cette année au Théâtre Chateaubriand pour une conférence sur le monde très looké des « Mods ». Comme chaque été, la Tour Bidouane accueillera une exposition photos : avec Instants, le fidèle du festival Titouan Massé célébrera la scène et le public. Une après-midi multisports « Sport Are Not Dead » sera également au programme pour se détendre dans la bonne humeur sur la plage de l’Éventail.

route du rock 2023

Mercredi 16 août :

Les londoniens déjantés et groovy de Warmduscher n’ont jamais adopté le terme «supergroupe», bien que leur musique brute, aux frontières du punk, du blues et du garage soit née de l’union diabolique des membres de Fat White Family, Paranoid London, Insecure Men et Childhood. Le groupe sort aujourd’hui « Love Strong », un tout nouveau morceau produit par l’inévitable Dan Carey (Kae Tempest, Fontaines D.C., black midi). Comme une façon de trouver du réconfort dans l’absurdité du monde actuel.

À leur suite, ce sera au rock brut de The Psychotic Monks de faire vibrer la salle de La Nouvelle Vague ! Depuis leur premier album, Silence Slowly And Madly Shines, les membres de The Psychotic Monks n’ont cessé de nous impressionner par leur maturité et leur détermination à proposer une présence scénique singulière.

À l’écoute de leur troisième album, Pink Colour Surgery — produit par Daniel Fox de Gilla Band — on comprend rapidement qu’il ne faut pas s’attendre au format « chanson », mais bien à un chaos sonore dont le groupe a dompté les folles envolées pour en faire un écrin sans concession où chaque idée a trouvé son espace de liberté. Vivre leur musique est alors une expérience intime et sensorielle dont on ressent longtemps la déflagration.

La soirée inaugurale se terminera avec les très explosifs HotWax, une première en France pour ce groupe de garage punk originaire de Hastings en Angleterre. Le trio – Tallulah SimSavage (chant et guitare), Lola Sam (basse) et Alfie Sayers (batterie) – fait résonner un son à la fois unique et familier où il est question de leurs propres expériences, d’amour, de contraception, du réchauffement climatique, de l’adolescence, de féminité, etc. Sujets universels et actuels dans lesquels se reconnaît tout un chacun.

Jeudi 17 août :

King Gizzard & The Lizard Wizard (rock psychédélique / Angleterre):

Fondé en 2012 à Melbourne, King Gizzard & The Lizard Wizard s’est imposé en moins d’une décennie comme un groupe essentiel de la scène neopsychédélique.

Avec une discographie aussi pléthorique (pas moins de 23 albums depuis leurs débuts) que variée, les Australiens explorent avec bonheur toutes les esthétiques : du rock garage à la musique western, du folk barré au trash metal. La bande emmenée par le chanteur guitariste Stu Mackenzie est sûrement l’une des formations les plus impressionnantes sur scène aujourd’hui.

Viagra Boys (Post-punk / Suède) :

Le combo suédois n’y va pas avec le dos de la cuillère : beats survitaminés, basse enflammée, guitares saturées, saxophones et claviers cisaillés. Il y a de l’électricité dans l’air et de l’expérience à revendre.

Après une poignée de titres et de concerts chaotiques à souhait, le groupe devient très vite la sensation underground de Stockholm.

Qualifiés de post-punk, les Viagra Boys jouent en effet du punk rock rugueux et hypnotique qui soutient les scansions hargneuses et incantations fiévreuses de son chanteur Sebastian Murphy.

Marie Davidson DJ SET (Canada) :

Musicienne électronique, chanteuse, compositrice et DJ décalée basée à Montréal, Marie Davidson a sorti cinq albums solo sous son propre nom et plusieurs autres avec d’autres projets tels que Essaie pas, Marie Davidson & L’Oeil nu, DKMD, SLEAZY et Les Momies de Palerme.

Elle présentera à La Route du Rock un dj set puissant et fievreux taillé pour la danse entre club, ambient, techno, pop et rock.

https://youtu.be/hnsBX-C9ego

Vendredi 18 août :

Yo La Tengo (Rock, Shoegaze / État-Unis) :

Héros très discret du rock américain, le trio du New Jersey a d’abord fait ses armes en marchant dans les pas du Velvet et des Go Betweens avant de trouver la voie de l’expérimentation lo-fi sur fond de shoegazing et guitares saturées, tout en gardant en tête le sens de la mélodie affûtée.

Pour leur dernier opus The Stupid World, le trio composé d’Ira Kaplan, Georgia Hubley et James McNew a fait le choix de l’autonomie, enregistrant, produisant et mixant tous les titres par ses propres moyens.

Ce nouvel album est peut-être celui qui sonne le plus live depuis des années. À la base de chaque titre, des musiciens qui jouent ensemble, improvisent, inventent et réduisent l’écart qu’on retrouve souvent entre une œuvre terminée et le chemin parcouru pour la réaliser.

Young Fathers (Hip hop – Électro / Écosse) :

Si leur musique enregistrée peut paraitre sombre et leurs paroles ambiguës, l’énergie cinétique de leurs concerts devient viscérale et hautement addictive.

Alloysious Massaquoi, Kayus Bankole et G.Hastings se sont rencontrés alors qu’ils étaient enfants. Dès le début, ils se sont obstinés à ne pas faire ce que l’on attendait d’eux. Des hanches qui se déhanchent, des pieds qui glissent, un cerveau qui fait des étincelles, Heavy Heavy rassemble un collage d’influences et d’idées, le tout lié à une énergie, une passion et une âme débridée. Venus d’Afrique, d’Écosse et des abysses, les trois rappeurs poussent plus loin encore les recherches de Massive Attack dans l’obscurité.

Deena Abdelwahed (Électro / Tunisie) :

Après des débuts dans un groupe de jazz et de multiples interventions au sein de la scène électronique de Tunis, la productrice et DJ tunisienne s’installe en France en 2016.

Deena Abdelwahed signe sur le label parisien InFiné et sort deux EP, Klabb en 2017 et Dhakar en 2020 et un album intitulé Khonnar en 2018, acclamé par plusieurs médias internationaux tels que Pitchfork et The Guardian.

Ses explorations musicales sont des tentatives pleines d’espoir de récupérer les éléments qui font la diversité de la musique arabe : une dance music influencée par la musique club et la scène avant-gardiste actuelle.

Zone Rouge / Lizzie et Mathilda (DJ SET / France) :

Ex-fan des sixties sans le côté baby doll, Lizzie est adepte des sonorités hybrides oscillant entre groove, psyché et bass music. Son univers musical s’articule autour de fréquences lourdes, de rythmes breakés, et de mélodies qui étourdissent l’esprit.

Matilda quant à elle va d’abord plonger dans le monde de la house et de la techno à Montréal, puis s’est enfoncée dans les courants undergrounds de Séoul, évoluant aux côté de noms emblématiques de Seoul Community Radio. Elle s’est, à présent, accostée à Nantes auprès du collectif Zone Rouge et du collectif Mauve Soundsystem.

zone rouge route du rock

Samedi 19 août :

FLOHIO (Nigeria) :

Née à Lagos au Nigéria et installée à Londres depuis ses 8 ans, de son vrai nom Funmi Ohiosumah, FLOHIO est de cette nouvelle vague de rappeuses (Lady Leshurr, Little Simz…) qui apportent un vent de fraîcheur incisif et percutant à la scène UK.

Depuis 2018, FLOHIO est sur tous les fronts. L’artiste qui n’hésite pas à mêler les genres des productions sur lesquelles elle pose son flow (grime, électronique, hip-hop), s’exporte désormais hors de Grande-Bretagne et collabore avec des producteurs tels que Modeselektor ou Clams Casino. FLOHIO s’est fait sa place et compte bien la conserver.

Brian Jonestown Massacre (États-Unis) :

Anton Newcombe — auteur, compositeur, multiinstrumentiste, producteur, ingénieur, force de la nature — revient avec Fire Doesn’t Grow On Trees, 19e album du Brian Jonestown Massacre. En 30 ans, Anton Newcombe s’est imposé comme un talent unique, une force révolutionnaire dans la musique moderne, un héros de l’underground. Il n’y avait pas d’autre possibilité, c’était comme ça que ça devait se passer.

« Ma seule option dans la vie a toujours été de me jeter dans le feu de l’action », déclare-t-il. « Peu importe ce que c’est ». C’est dans cet esprit qu’a été réalisé le fantastique nouvel album du BJM. À une époque où les groupes se succèdent et où la production de tous les disques se ressemble, voici un album qui crépite d’excitation et de possibilités : le fuzz de ces amplis Ampeg des années 60, le tourbillon exaltant des guitares et des claviers et Newcombe au milieu de tout cela, dirigeant le chaos.

Comme Ça (dj set / France) :

Enfants de la ferraille et du soleil, les Rennais de Comme Ça ne se contentent pas d’allumer un cierge à la teuf lors de leurs sets : ils dansent, chantent et embrassent la vie d’un baiser d’or. Incontestablement festif, ils passent de la disco animale à une rave acid sauvage quand ils sont en forme.

On vous aura prévenu, ces chakals ne font pas dans la tendresse et pourtant c’est une véritable histoire d’amour qu’ils créent !

route du rock comme ça

Plus d’informations et programmation complète sur le site.

La Route du Rock à Saint-Malo (35) du 16 au 19 août 2023

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