Alors que le sort de l’usine PSA reste toujours en suspens, le consortium AF Corp vient de trouver un accord avec la mairie de Rennes et le Conseil régional de Bretagne actant l’implantation d’une usine de transformation industrielle. À la clé, une centaine d’emplois. Ouverture prévue : fin 2019.

 

rennes usine

AF Corp est un groupement d’intérêt économique issu d’un rapprochement entre Henderson Land Development, Nisan Industries et CaFood, trois sociétés dont les sièges sont domiciliés respectivement à Hong-Kong, Ankara et Quy Nhon. La société issue de ce regroupement est représentée par Lee Shau Kee, milliardaire fantasque dont le goût pour les yachts fait voyager l’imagination des passionnés de nautisme. La maire Nathalie Appéré aurait ainsi accepté de concéder à l’homme d’affaire un emplacement quai de la Prévalaye près de l’immeuble Jean Nouvel (voir notre article) pour y stationner deux fois par an l’un de ses bateaux. Une concession qui aurait payé : Rennes a été préféré à Nantes, également pour le potentiel que représente la future plateforme multimodale de Châteaubourg censé relier l’aéroport à la route, aux ports bretons et au site de l’usine.

rennes usine Cette usine est prévue pour transformer chaque jour, selon les informations que nous avons recueillies auprès d’une source proche du dossier, de 1 à 2 tonnes de poissons issues notamment des côtes bretonnes afin de produire des sauces et condiments destinés à l’Europe entière, mais aussi au bassin méditerranéen. C’est un vaste terrain situé entre la porte de Nantes et Chantepie qui aurait été retenu pour l’implantation.  Reste une inconnue : comment, une fois le projet devenu public, les élus écologistes et de l’opposition vont-ils réagir ?

rennes usine De fait, bien que pourvoyeur d’emplois, certains risquent de ne pas voir d’un bon oeil le défilé de camions transportant des tonnes de poissons afin de fabriquer notamment de la sauce de poisson Nuoc Mam qui est utilisée par des cuisiniers vietnamiens et par différents plats cuisinés, notamment de plus en plus les paëllas. Heureusement, le procédé de fabrication ne prévoit pas un séchage traditionnel au soleil, mais dans d’immenses cellules climatiques, récupérées chez un ancien fournisseur de PSA. Mais quid des dégagements olfactifs et des évacuations des déchets de cette production pour le moins exotique ? AF Corp – qu’Unidivers a réussi a contacté ce matin – nous a assuré que la technologie employée réduirait de 99,99% les émissions olfactives. À voir. Ou, plutôt, à sentir…

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Unidivers Mag
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