Si un maire affirmait à raison que « la culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié », ce point de vue d’Edouard Herriot n’est pas toujours partagé ou, du moins, apprécié à sa juste valeur par les différents candidats aux municipales de notre beau pays de France. Qu’en est-il à Rennes ? Quelle place occupe la dimension culturelle dans le programme politique des candidats à la mairie ? Unidivers a invité ces derniers à résumer leur projet culturel. Tous ont répondu, à l’exception d’Emeric Salmon (RN). Pour la liste Révéler Rennes emmenée par Carole Gandon, la politique culturelle doit « favoriser la vie culturelle et la visibilité artistique ».

Rennes a été à l’avant-garde car elle est bretonne et fière de l’être et parce que des maires visionnaires lui donnaient un élan. Les Rennaises et les Rennais ont toujours mis en avant sa culture et ses infrastructures culturelles comme le théâtre National de Bretagne, les Champs Libres, la Nuit des 4 jeudis… Pourtant, très attachés à la vie culturelle dans la diversité de ses expressions, les Rennaises et les Rennais – en particulier les associations culturelles -, nous ont décrit un manque de lisibilité et un défaut d’ambition qui nuit au dynamisme culturel de notre ville.

La liste Révéler Rennes souhaite favoriser la vie culturelle et la visibilité artistique de notre ville à travers plusieurs mesures :

  1. Faire de la prison Jacques Cartier un grand lieu dédié à la culture, à la créativité et à la transmission, autour d’un triptyque :

  • le passé : Nous accueillerons dans la partie ancienne de la prison un musée dédié à la justice, tel que celui prévu avec l’association Champs de Justice. Le thème de la Justice est à la fois un thème original susceptible d’attirer des visiteurs de toute la France mais aussi des touristes étrangers. C’est aussi un marqueur de l’identité de notre ville avec la mémoire de Dreyfus notamment.

  • le présent : une aile de la “Nouvelle prison Jacques Cartier” sera dédiée à l’expression culturelle rennaise dans toute sa diversité autour d’ateliers éphémères ouverts au public, un accueil d’artistes en résidence, des salles de répétition ouvertes aux associations mais aussi aux particuliers, à l’image du 104 à Paris ou des Ateliers des Capucins à Brest, des espaces d’exposition, de projection, un studio d’enregistrement etc.

  • l’avenir : un lieu hybride sera également conçu au croisement des arts et du numérique avec une arena de e-sport, des salles immersives, mais aussi des bureaux partagés pour des entreprises du jeu vidéo ou des industries culturelles et créatives.

La “Nouvelle Prison Jacques Cartier” deviendra un véritable pont entre pratiques culturelles professionnelles et amateurs, entre monde associatif et monde économique.

  • Ouvrir de manière régulière (par exemple le 1er week-end du mois) le Couvent des Jacobins à des manifestations artistiques, par et pour les Rennais.
  • Préparer la candidature de Rennes et la Bretagne pour la Capitale européenne de la culture.
  • De façon systématique, veiller à toujours soutenir les pratiques culturelles en amateur.
  • Soutenir la création et la diffusion des arts et de la musique, dans toute leur diversité, en coordonnant l’offre développée par les différents acteurs publics, privés et associatifs
  • Créer un « Bus des Sciences », adossé à l’Espace des Sciences des Champs Libres, pour organiser des animations dans les quartiers, à destination des enfants et des adultes et promouvoir la curiosité scientifique et le partage du savoir.

rennes carole gandon

Article précédentART. DANS LE BLEU DE GENEVIÈVE ASSE
Article suivantMUNICIPALES DE RENNES. ENORA LE PAPE, « EMANCIPER CHACUN.E »
Rennes
Unidivers, la culture à Rennes, en Bretagne et en France !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici