Le Festival Caméras rebelles revient à Rennes pour une 6e édition du 11 au 15 janvier 2023. 

Organisé par les groupes rennais d’Amnesty International, le festival CAMÉRAS REBELLES vise à informer et sensibiliser un large public à l’actualité des droits humains. En montrant le monde, le cinéma peut en dénoncer les travers plus ou moins cruels, apporter une contribution pertinente aux questionnements qui l’agitent et contribuer à la liberté d’expression. Le thème retenu pour sa sixième édition est celui de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies numériques. Cinq soirées avec des œuvres documentaires ou de fiction sont programmées. Les projections seront suivies de débats avec des intervenants qualifiés, pour permettre de réfléchir à l’impact de ces technologies sur les droits humains et répondre aux questions des spectateurs.

Amnesty International Rennes 32, quai Saint-Cyr 35000 Rennes 02 99 33 76 33 amnesty.rennes2@gmail.com

Edition 2023 : l’Esclavage Moderne

« Quand nous travaillons aux sucreries et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons
nous enfuir, on nous coupe la jambe ; c’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe ». C’est ainsi que le nègre de Surinam explique l’esclavage à Candide. Sommes-nous des Candide ?
À partir de 1777, l’esclavage a été progressivement et laborieusement aboli. Et pourtant… l’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime que l’esclavage moderne concerne 28 millions d’enfants, de femmes, d’hommes de par le monde sous des formes variées telles que le travail forcé pour dette, l’esclavage sexuel, la mendicité forcée…
Sur les grands chantiers du Qatardomestiques au Liban, cachés derrière nos murs en France, exploités dans les usines bangladaises, des êtres humains sont corvéables à merci et privés de droits et de dignité.
L’espoir s’est transformé en enfer ! Ils sont pris au piège de promesses fallacieuses et se retrouvent asservis dans des conditions inhumaines, pour un salaire de misère ou pas de salaire du tout.

The workers cup

Mercredi 11 janvier, à 20h

Cinéma du TNB

Tarif unique : 5€

Film documentaire britannique d’Adam Sobel (2017) / 1h29

 

Travaillant au Qatar à la construction des stades pour la Coupe du monde, ils sont originaires du Népal, d’Inde, du Ghana et du Kenya et ont comme point commun un amour pour le football. Chaque match leur offre une évasion momentanée du mal du pays et de l’isolement qu’ils endurent. Au cours d’un tournoi, ils vivent entre deux extrêmes: ils jouent les héros sur le terrain de football mais sont, en dehors du terrain, les membres les plus bas de la société en butte à des violations manifestes du droit du travail, et dans l’impossibilité de circuler et vivre librement.

Intervenant

Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France

Room without a View

Jeudi 12 janvier, à 20h15

Cinéma Arvor 

Tarif plein 6 € ou carte abonnement, carte sortir

Film documentaire allemand de Roser Corella (2020) / 1h19

Affiche du film Room without View
 

Au Bangladesh, aux Philippines ou encore en Éthiopie, des femmes s’engagent comme employées de maison au Liban, espérant une vie meilleure à leur retour. Des agences les placent dans ce pays où la demande en aides ménagères bon marché explose. A leur arrivée, elles comprennent qu’elles ont perdu leur liberté et leurs droits.

« Room without a view » accompagne ces femmes livrées au “kafala”, le système qui permet l’exploitation des travailleurs domestiques.

A travers des témoignages anonymes, le film dresse un constat alarmant de la situation de ces femmes muselées et donne voix à celles qui organisent la résistance.

Intervenante :

Roser Corella, photographe et réalisatrice berlinoise du film

 

Chaos

Vendredi 13 janvier, à 20h30

Cinéma Le Sévigné

Tarif unique : 4,50 €

Comédie française de Coline Serreau (2001) / 1h49

Un couple en voiture, Hélène et Paul, aperçoit un soir dans une petite rue parisienne, une jeune fille terrorisée courir en hurlant vers leur véhicule. La jeune fille Malika tente de se réfugier dans la voiture du couple, mais Paul verrouille les portières du véhicule. Malika est alors tabassée et laissée pour morte sur le trottoir. Si la scène est vite oubliée pour Paul, Hélène cherche à savoir ce qu’est devenue cette jeune fille. Sur un ton tragi-comique Coline Serreau nous emporte dans les démêlés des deux femmes pour extraire Malika de la prostitution forcée et des griffes de ses bourreaux.

Intervenante :

Geneviève Colas, coordinatrice du collectif Ensemble contre la traite des êtres humains, pour le Secours catholique Caritas France

Esclaves aujourd’hui en France

Samedi 14 janvier, à 18h

Maison des associations de Rennes

6 cours des Alliés à Rennes – Entrée libre

Affiche du documentaire Esclaves d'Aujourd'hui
 

Documentaire français de Géraud Burin des Roziers (2015) / 55 min

170 après son abolition, qu’en est-il de l’esclavage moderne en France. Une enquête donne la parole aux victimes et rend visible des drames qui se passent près de chez nous, à la campagne, à la ville, dans les HLM, les maisons bourgeoises… Mais toujours à l’abri des regards…
Il nous montre aussi combien l’accompagnement de ces personnes est essentiel pour leur permettre de se reconstruire, de tourner la page et de demander justice si elles le souhaitent, même si les procédures sont souvent longues et difficiles.

Intervenante :

Me David Desgranges, avocat au Barreau de Paris, vice-président du Comité contre l’esclavage moderne

Made in Bangladesh

Dimanche 15 janvier, à 18h

Cinéma du TNB

Tarif unique : 5€

Film bangladeshi de Rubaiyat Hossain (2019) / 1h35

Affiche du film Made in Bangladesh
 

Shimu, 23 ans, travaille dans une usine textile à Dacca, au Bangladesh. Elle décide avec ses collègues de dénoncer l’exploitation qu’elles subissent et de monter un syndicat. Avec force, elles font face aux menaces de leur direction, au désaccord du mari de Shimu. Ensemble, elles iront jusqu’au bout dans leur quête de droit à un salaire minimum vital mais aussi de dignité. Une histoire à l’image du harcèlement des travailleurs.ses et syndicalistes qui dénoncent les salaires de misère et les conditions de travail indignes dans les usines bangladaises. Exploitation, esclavage moderne : quelle limite dans une mondialisation sans état d’âme ?

Intervenante :

Maelys Orellana, chargée de campagne Dignité au travail et Régulation des multinationales à ActionAid France – Peuples Solidaires

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