Après Chicago, Sydney, Londres ou encore Paris c’était au tour de Rennes d’accueillir un objet des plus insolite. Le nom du projet : RedBall. Son créateur : l’artiste et ancien architecte Kurt Perschke.Présenté à l’occasion du festival Les tombées de la nuit, elle aura attiré la curiosité des passants et apporté une touche de couleur dans le quotidien de chacun.

Red Ball au palais Saint-Georges
RedBall au palais Saint-Georges

Créé il y a 13 ans, le projet RedBall est déjà connu dans le monde entier. Il  joue sur la vision et l’interaction du public. L’idée étant de déplacer chaque jour durant une semaine une énorme balle de vinyle rouge et de l’installer dans les endroits de la ville les plus variés.

Du 3 au 9 juillet 2014, il était donc possible de tomber face à une boule rouge de cinq mètres de diamètre. Le public pouvant soit la suivre au fur et à mesure, soit la croiser au détour d’une rue par hasard, découvrant ainsi le projet.

Red Ball, rue des Dames, Rennes
RedBall, rue des Dames

Au jour le jour

Sorte de curiosité éphémère, la boule rouge s’est baladée un peu partout dans la ville. D’abord située place de la Mairie, elle s’est élevée dans la rue des dames avant de se rendre à la République et aux portes Mordelaises pour le week-end. Un début de semaine à l’esplanade Charles de Gaulle puisdans la rue du Pré Botté avant de s’arrêter mercredi au palais St Georges, rue Gambetta.

Red Ball, esplanade C. de Gaulles, Rennes
RedBall, esplanade Charles de Gaulle, dite place du Champs de Marx

Que cela soit dans des endroits anciens ou plus contemporain, l’idée était de donner une vision différente des lieux et de l’objet selon son emplacement. Posée au sol, bloquée en hauteur ou calée dans une arcade, les possibilités étaient multiples. Apparaissant très imposante dans l’étroite rue des dames tandis qu’au palais St Georges elle semblait bien plus petite, voire perdue, face à la grandeur du bâtiment. Tantôt imposante, tantôt confinée, elle était aussi plus ou moins flagrante. Choisissant parfois des points stratégiques comme la sortie du métro Charles de Gaulle ; lieu de passage important. Elle était bien plus visible que dans la rue des dames. La voir dans un tel endroit tenait plus de la connaissance du parcours ou simplement de la chance d’être au bon endroit au bon moment. Elle paraissait également plus ou moins accessible, parfois installée de manière à inciter le rapprochement, elle pouvait au contraire paraître lointaine et simplement à observer.

Le public, acteur du projet

On trouve par exemple sur la page Facebook du projet RedBall une photographie du gérant de la boutique Haagen Das posant comme si la Red Ball était une boule de glace dans un cornet.

Red Ball Rennes Making of à la fraise. Photo : Nat Anita Carmen
Red Ball Rennes Making of à la fraise. Photo : Nat Anita Carmen

L’interaction du public face à cette boule était tout aussi importante. Il était donc intéressant de voir les différentes attitudes adoptées. Et on remarquait une chose : les enfants osent plus. Alors que les adultes la regardaient généralement de loin ou se risquaient à la toucher avec précaution, les enfants eux ne se posaient pas toutes ces questions. Spontanés et insouciants, la plupart se jetaient dessus, la touchaient, tentaient de la pousser ou marchaient à quatre pattes en dessous quand elle était un peu surélevée. Une retenue propre aux adultes ? Un manque de curiosité et d’intérêt ? De la même manière, les jeunes se permettaient plus. Les groupes ayant tendance à se placer devant en prenant de drôle de postures tandis que ceux de passage s’arrêtaient le temps d’une photo avant de reprendre leur quotidien avec ce souvenir insolite dans leur téléphone. Photo qu’ils garderaient pour eux ou qu’ils  partageraient au contraire avec  leur entourage. L’interaction autour du projet dépassant alors sa simple exposition dans tel ou tel lieu. Toujours dans cette idée d’interaction. Il était possible pour le public de réagir sur les pages de réseaux sociaux dédiées au projet. Chacun pouvant donner ses impressions, poster des photos et participer au concours mis en place à l’occasion ; la meilleure photo étant choisie et récompensée.

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Sandra Dufils
Sandra Dufils est étudiante en journalisme, stagiaire à Unidivers conventionnée avec l'Université Rennes 2

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