L’homme fort de la Russie, Vladimir Poutine, a estimé dans une séance de questions-réponses à la télévision que les États-Unis ne cherchaient pas à avoir des alliés sur la scène internationale, mais des vassaux.

 

« Nous aimerions être alliés aux États-Unis, mais ce que je vois aujourd’hui […] ce n’est pas une alliance, parfois, j’ai l’impression que l’Amérique ne veut pas d’alliés mais qu’elle veut des vassaux », a déclaré Vladimir Poutine. Il a cependant assuré que la Russie « voulait et allait construire » de meilleures relations avec les Etats-Unis où des « transformations » sont en cours étant donné que la majorité des Américains ne veut plus « jouer le rôle de policier du monde ». Le message sous-jacent est clair : la Russie poutinienne fera tout son possible pour freiner une intervention américaine en Iran. (Pour information, Reza Pahlavi, le fils du dernier shah d’Iran renversé par la révolution islamique, vient d’appeler avec le soutien des Etats-Unis le Conseil de sécurité de l’ONU à saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour poursuivre le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, de crimes contre l’humanité.)

Par ailleurs, en réponse à l’évocation d’une perte de soutien populaire, Poutine a affirmé qu’il quitterait le pouvoir dès qu’il « sentirait » que c’est le cas, tout en rappelant que ni les manifestations ni l’internet mais seulement les urnes devaient parler.
 Dans ce cadre, il a demandé à la Commission électorale centrale d’installer dans tous les bureaux de vote plus de 90 000, des caméras fonctionnant 24 heures sur 24 ». De fait, les législatives du 4 décembre ont déclenché en Russie un mouvement de contestation de vaste ampleur rejoint en partie par l’Eglise orthodoxe qui dénonce l’autoritarisme de Poutine. L’opposition a rassemblé entre 50 000 et 80 000 personnes samedi dernier pour réclamer l’annulation du vote et prévoit une nouvelle grande manifestation le 24 décembre. Une journée chaude en perspective.

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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