l'art dans les chapelles - Pontivy

Depuis 1992, le festival d’art contemporain l’Art dans les chapelles invite chaque année une quinzaine d’artistes à investir des chapelles du territoire du Pays de Pontivy et de la vallée du Blavet dans le Morbihan. Ce projet artistique est engagé dans la mise en valeur du territoire par l’association du même nom. Sa 32e édition se déroulera du vendredi 7 juillet au dimanche 17 septembre 2023. Quatorze artistes contemporains seront conviés autour de dix-sept sites patrimoniaux.

Depuis une trentaine d’années, L’art dans les chapelles est une association de ressource pour les arts plastiques en Centre Bretagne. Elle porte le même nom que son festival. La manifestation estivale d’envergure est issue d’une volonté collective des membres de l’association de valoriser le patrimoine architectural breton. Tout au long de l’année, L’art dans les chapelles mène un travail de sensibilisation au patrimoine et à l’art contemporain. Elle organise des actions de médiation à destination d’un public aussi nombreux que différent : auprès de la population, des habitants et des touristes, des scolaires, des entreprises, etc. Elle propose également des expositions et des résidences d’artistes.

Les chapelles sont très nombreuses en Bretagne. La région serait même, dit-on, la plus importante concentration de patrimoine religieux au monde ! Le département du Morbihan, à lui seul, totalise 1000 édifices religieux dont plus d’une dizaine dans certaines communes.

La majorité des chapelles sont encore affectées au culte avec un Pardon célébré une fois l’année en l’honneur de leur saint patron. L’entretien, la valorisation et l’animation des chapelles sont en grande partie gérés par des associations de sauvegarde, telle que l’association L’art dans les chapelles qui s’investissent, comme elle, aussi dans la collecte de fonds nécessaires aux travaux de restauration.

Avec une moyenne de 50 000 entrées chaque année, voire 70 000 en 2019, la manifestation l’Art dans les chapelles est connue et reconnue comme un événement touristique majeur en Bretagne. Sa renommée s’est faite aussi grâce aux choix des organisateurs et à la qualité des propositions artistiques formulées par les artistes nationaux et internationaux. 563 artistes invités depuis le début sa création et environ 1400 élèves de tous niveaux sont sensibilisés à l’art contemporain et au patrimoine chaque année.

  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy
  • L'art dans les chapelles - Pontivy

La saison 2023 du festival accueillera 14 artistes et leurs oeuvres seront à découvrir dans les différentes chapelles :

Chapelle Saint-Meldéoc, Locmeltro à Guern : 

Mélanie Berger est une artiste bruxelloise de 44 ans. Ses installations sont faites de papiers huilés ou aquarellés, très souvent agencés horizontalement. Ses peintures sont poreuses et continuent de s’imprégner les unes les autres pendant leur exposition. Mélanie Berger conserve le goût pour l’impermanence dans ses grands formats saturés de coups de crayons colorés.

Chapelle de la Trinité, Castennec à Pluméliau-Bieuzy : 

Sophie Blet. A 38 ans, elle vit et travaille à Marseille. Elle révèle des seuils de perception et dessine une zone de trouble où la réalité n’est peut-être pas palpable mais plutôt potentielle. Les choses ne sont plus ajustées, mais reconfigurées. Dans ses projets les plus récents, elle explore du minimum vers le rien ou du rien vers le ténu, l’existence des choses en creux, le négatif des choses, ou leur absence.

Chapelle Saint-Drédeno à Saint-Gérand-Croixanvec : 

Caroline Corbasson  appartient à la nouvelle génération d’artistes qui travaillent le réel à son niveau moléculaire. Elle organise des connexions entre la réalité physique et chimique et les cultures humaines. Elle décrit le monde actuel avec ses sociétés et ses cultures à partir de matières brutes ou synthétiques. Née en 1989, elle vit et travaille à Paris. 

Chapelle Saint-Fiacre à Melrand: 

Octave Courtin développe une pratique d’installations et de performances autour de la conception d’objets sonores. Ses sculptures sont indépendantes, de véritables instruments de musique. Il s’inspire notamment de la cornemuse ou de l’orgue et ses réflexions portent sur l’autonomie qu’il est possible de donner à un instrument en utilisant des phénomènes physiques tels que la gravité ou l’élasticité des matériaux.

Chapelle Notre-Dame-du-Moustoir à Malguénac :

 Aurélie Garon vit à Paris. Elle est cinéaste et artiste. Elle allie les films de fiction, la vidéo, le son, le dessin et la photographie. Elle teste les régimes du visible, entre sensibilité et écart avec le réel. Elle interroge le visible et la perception sensorielle, en autant d’expériences partagées. Son travail dessine les contours de notre présence au monde.

Chapelle Notre-Dame-de-Joie, le Gohazé à Saint-Thuriau :

Stéphanie Mansy a 45 ans. Elle vit dans l’Oise et y travaille. Elle traverse le paysage à la recherche d’événements de surfaces et d’autres symptômes qui manifestent de la profondeur et qui témoignent d’une histoire, d’un vécu de l’espace. Elle a l’expérience des paysages et ses oeuvres présentées ressemblent à des irruptions, des geysers, et les formes qu’elle crée renvoient les visiteurs à une histoire bien plus vaste

Chapelle Notre-Dame des Fleurs, Moric à Moustoir-Remungol :

Marine Pagès vit à Paris. Elle déploie un travail de dessin sur papier et de volume bois et papiers. Elle réalise des va-et-vient entre ces deux médiums. Le travail de dessin sur papier se présente en série et la ligne en est un élément prédominant. Des dessins de mots ou de lettres apparaissent et créent des jeux formels, potentiellement sonores.

Chapelle du château des Rohan à Pontivy :

Félix Pinquier développe une réflexion où les glissements de l’artisanal vers l’industriel se dévoilent subtilement et réciproquement. L’artiste est très attaché aux sciences. Le sculpteur trouve, grâce à elles, le croisement entre la machine et le fait main, une base où la connaissance
informent ses sculptures, ses dessins et ses installations. Ses œuvres sont troublantes et évoquent les ossatures d’un futur aseptisé.

Chapelle Saint-Jean à Le Sourn :

Pascale Rémita travaille à Nantes les notions de perception du réel avec une exploration sensible des phénomènes, le rapport de l’individu au paysage, au territoire. Elle reste fidèle à l’idée d’une mise à plat du monde par la peinture et apporte un soin particulier aux traitements
des images qu’elle collecte sur internet lors de ses voyages ou parfois sur internet.

Chapelle Saint-Tugdual à Quistinic :

Leslie Smith III est né en 1985. Il vit et travaille à Madison (USA).

Influencé par l’architecture moderniste et avant gardiste, il emprunte une certaine manière de considérer la peinture comme un objet, une simple forme sur un mur. Leslie Smith III se distingue par une pratique artistique qui ne peut cependant pas se réduire au seul champ de l’abstraction. Il définit les caractéristiques formelles qui s’apparentent à de l’agressivité ou de la passivité.

Chapelle de la Trinité, Domaine de Kerguéhennec à Bignan :

Yasmin Davis est née en 1981. Elle vit et travaille à Tel Aviv en Israël. En qualité de vidéaste, son travail s’articule autour de son
regard et de son sujet d’observation. Les contraintes de la caméra lui imposent le point de départ du processus créatif et l’amène à déplacer son propre regard. Pour ses créations vidéos, elle cherche à raconter une histoire à partir des objets de son quotidien ou de son habitat, avec le minium d’effets.

Chapelle Saint-Jean à Cléguérec :

Esther Tielemans vit et travaille à Amsterdam aux Pays-Bas. Où se termine la peinture et où commence la sculpture? Ses peintures fonctionnent souvent comme des œuvres spatiales qui entrent dans une relation avec leur environnement et leur public. Elle examine les fondements de la peinture en extrapolant les contraires. Ses sujets sont centrés sur l’expérience et la mémoire du paysage.

Chapelle Sainte-Noyale à Noyal-Pontivy :

Gérard Traquandi dessine sur le motif : des fleurs, des arbres, des montagnes, des nuages, mais aussi des sculptures baroques, des
lustres, des buissonnements, des figures. Il s’attache aux mouvements, au flux et remous des courbes et des lignes. Né en 1952. Il vit et travaille à Marseille.

Chapelle Saint-Adrien à Saint-Barthélemy :

Floryan Varennes vit et travaille à Nantes. Ses réalisations touchent avant tout à la sculpture, mais aussi à l’installation, la parure, l’écriture ou aux environnements olfactifs. À la source de sa réflexion et de sa pratique, il déconstruit et entrelace deux registres chronologiques opposés : l’histoire médiévale et les futurs sciences fictionnels. Du trouble à la violence, du soin à la guérison, du désir à l’amour, son parti-pris est une attention où se réunissent des états contraires.

Infos pratiques : 

L’art dans les chapelles,  6 quai Plessis à  Pontivy (56)

Contact : 02 97 27 97 31    ou

 accueil@artchapelles.com

http://www.facebook.com/Lart-dans-les-chapelles 

https://www.instagram.com:lart_dans_les_chapelles/

Article précédentActualités littéraires juin 2023, l’été en approche
Article suivantLivr’à Vannes. Un salon littéraire du 9 au 11 juin
Martine Gatti
Martine Gatti est une jeune retraitée correspondante de presse locale dans le pays de Ploërmel depuis bien des années.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici