Petite nuit brumeuse et froid frisquet en ce début du mois de février. Place de Coëtquen, à deux pas de la mairie, les passants retrouvent leur muse. La sculpture, ornant leur fontaine, était partie se refaire une beauté…dans un atelier de restauration.

Sans tapages, ni même battages médiatiques, la tête coupée est revenue discrètement place de Coëtquen. Elle était en restauration depuis quelques semaines dans un atelier de la Région. L’œuvre de l’Italien Claudio Parmiggiani en avait bien besoin. Son socle n’avait jamais été changé depuis 1993 et sa belle moustache, dessinée par un fêtard aviné, était naturellement de trop. « Ca lui arrive d’être taguée, une fois par an ou tous les deux ans, comme d’autres objets qui trônent sur l’espace public, » rappelait un brin amusée, Odile Lemée, conseillère aux arts plastiques de la Ville sur le site internet de la municipalité.

Comme beaucoup de sculptures dans la ville, la muse est devenue partie intégrante du paysage rennais. « Elle est ‘abord un symbole. Celui de l’incendie de 1720, qui s’est arrêté à ses pieds (si l’on peut dire). C’est aussi une fontaine, bien que l’eau n’y jaillisse pas, » ajoutait la conseillère.

Depuis son inauguration, la Ville a déjà changé trois fois la tête. « On garde toujours deux têtes d’avance en stock, au cas où… », rappelait le site Internet. La muse devait revenir à la fin du mois de septembre. Visiblement, c’est plus tôt que prévu… Tant mieux pour les Rennais.

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