Le mercredi, c’est spaghetti ? Non. Pas plus que potimarron, ce sont les carnets du Petit Piéton. Ils vont feront sourire, pleurer de rire, peut-être de joie, voire, qui sait, de honte. Les déambulations mirifiques d’un acteur du pavé rennais.

 Mamies du bled 

Vous plaisantez : vous ne les avez jamais vues ?! Mais si, songez à ces périodes ou à Rennes, des femmes, rappelant des œuvres de Delacroix, partagent notre temps de vivre. De petites femmes, vêtues comme là-bas, le visage grave, et marqué par des tatouages. Des femmes qui marchent avec une lenteur et un regard qui ne se laisse jamais impressionner – ni par les jeunes filles d’ici aux jupes courtes, ni par les garçons féminins, et encore moins par les européens aux cheveux colorés et piqués sur le crâne. Et bien ces mamies du bled passent et repassent, dans nos rues ; et moi j’aime de les voir, de les sentir, laissant dans leur sillage une douce odeur d’épices, une douce odeur de henné. Elles viennent visiter la famille, voir et prendre soin de ceux qui sont loin de chez elles. Mais elles restent fières et suffisamment sévères pour rappeler les idées de là-bas, le savoir-vivre et le respect de soi, sans oublier le respect simple de vivre en communauté avec des inconnus différents. Elles se souviennent de ce pays, de cette immense région où les communautés vivaient en se goûtant, en se mêlant et en se respectant malgré les différences. Elles se souviennent de ce si bon voisin chrétien et de ce marchand si gentil, juif, et lui aussi son voisin. Mais elles savent aussi que ce passé est un passé ; qu’il faut pour croire vivre et survivre aujourd’hui ; qu’il est nécessaire de trouver son camp. Elles ont conscience aussi que toutes ces belles histoires nous paraissent des histoires, proches du rêve, et pourtant… ces histoires ne sont qu’un oubli de notre intelligence (proche de la bêtise impertinente de ne jamais se souvenir) du savoir-vivre ensemble. Pfiit… Oubliées. Comme tout le bien que nous avions, que nous oublions, pour nous concentrer sur notre futur, que l’on aime à crayonner, à noircir au fusain. Le royaume de Grenade, belle leçon, mais surtout magnifique oubli moderne de notre vision universelle de cet étrange étranger qui me rend étranger chez moi après m’être si longtemps invité dans sa maison.

 Les taupes sont parmi nous

Dans les contes pour enfants, elles sont mignonnes, investies d’une grande sagesse, et portent de jolies lunettes sur le museau (moi j’ai un faible pour les crocos comme shnappi). Mais dans la vraie vie de la vie ? Elles défoncent, et nous empoisonnent la circulation ! N’avez-vous pas remarqué tous les trous dans les rues de Rennes? Ces tranchées gueules ouvertes qui vous laissent bêtes devant le panneau « piéton gros con, change de trottoir et va te faire crashé par une tuture » (euh… maintenant j’ai un doute sur la pancarte, mais l’esprit y est). On trouve les corps gisants d’enjoliveurs morts par trop de frotti-frotta sur les trottoirs mal agencés. Ou suite à une tentative de « je me gare comme une tepu sur le pavé qui ne m’est pas réservé ». On trouve des petits vieux avec de jolies cannes n’osant pas trop prendre le trottoir d’en face, car il y a de la circulation à 50km/h sur une voie à 30 ! Des Mômans avec poussettes tentant désespérément de bouger la poussette, mais avec des trottoirs trop hauts, elles savent qu’elles auront des bébés secoués ! (Et pas des bébés « secouette », la PMA n’est pas autorisée en France sauf dans certains cas) Saleté de taupes ! Piétons, tuturistes, velonistes, même galère. Bref à Rennes, c’est travaux à gogo ! Des chantiers qui souvent durent encore et encore, tout çà pour une tranchounette (petite tranchée…) ou 2 cablounets (petits câbles, fils électriques…) tremperont leurs gaines… (Ce n’est pas un étui slim pour fils, comme les pantalons !) Faudrait faire des annonces les gars de la Ville (A quoi cela sert autrement que le contribuable paie tellement cher la com’ de l’agglo ?) ! Et pas nous obliger à acheter des journaux rince-doigts (qui salissent les doigts et donc faut les laver) qui après se vantent de grandes ventes alors que le lecteur de base ne s’intéresse qu’a la page décès et travaux du bled… Faudrait faire comme en Italie : mettre les annonces de décès sur des panneaux prévus à cet effet, et tout pour le bien public… Comme cela, on achètera des journaux pour vraiment les lire, donc moins de pollution. Et on dégraissera par la même occasion l’arrogance publicitaire et les soi-disant myriades d’exemplaires vendus… Fini les mauvais trous. Rendons aux taupes les trous qui appartiennent aux taupes !

 

 

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