Après avoir suivi les messages et les infos qui circulaient sur la fête de la musique, un mot est resté, un mot qui au final me semble étrange. Mais je suis surement encore plus vieux con, que les vieux réaK. Ce mot est « bruit ».

En lisant les articles parus à gauche et à droite, les messages sur les pages twitter, fesse de bouc, et autres gadgets de communications (la NSA nous surveille… maintenant je dis trafic de coco dès que j’ai ma mère au téléphone…), on a pu lire en boucle, « bruit place de la Mairie », « encore plus de bruit au Parlement », « qui fait le plus de bruit ? », « qui a la sono faisant le plus de bruit… ? ». Mais qui faisait alors de la musique ?

fête de la musique, rennesC’est une tendance qui me paraît étrange de vouloir faire du bruit pour faire du bruit. Tout cela sous couvert de vouloir fêter le 21 juin (date de naissance du drogué Jean-Sol Partre). Le tout en bruit. Alors que si on regarde de plus près ce qui s’est passé, on a fait du bruit, on a bien bu, peu mangé (de moins en moins de vomis sur les trottoirs, donc peu de repas pour le 21 juin, normal c’est la crise), on a eu du bruit, juste pour du bruit, en se disant que… c’est permis (là, les vieux beatniks se sentent réactionnaires). Allez, moi aussi, je vais utiliser le mot « bruit ». Je ne vais pas laisser le privilège de ce si joli terme aux autres – je le veux moi aussi.

Et les voisins aussi on fait du bruit, façon délocalisée… Ils commencèrent « la fiesta del ruido » (fête du bruit) je ne sais pas où… mais, en tout cas, leur relocalisation pour le soulagement de la vessie, c’était chez eux, vers 3h du mat… 10 personnes qui se suivent en hurlant dans les escaliers avant de se rejoindre en cœur aux toilettes (soirée intimiste) et rendre un si grand hommage aux compositeurs des « Sonates pour chasse d’eau » en décidant surement d’étouffer leur composition en faisant vibrer les murs de l’immeuble toute sono hurlante de bruit. Ah la fête du bruit c’est si bon, si normal et si agréable.

Personnellement j’ai le souvenir d’avoir autrefois – c’était le siècle dernier – passé de bonnes soirées du 21. Avec de vrais concerts, des personnes qui jouaient pour leur plaisir et celui des passants, en bas de chez eux, aux coins des rues – certes, le passé, c’est le passé.

L’avantage de la fête du bruit c’est que le lendemain matin, les rues rennaises étaient très propres. De bonne heure et avec beaucoup de courage, les employés municipaux ont rangé le bordel de la veille. Ils ont nettoyé les bris divers et vitrés qui gisaient sur le sol, les vitres et rétroviseurs de voitures cassés pour faire du bruit ou, juste, pour le plaisir de casser ce qui ne t’appartient pas – petite crotte de casseur du soir (juin 1997, ma Corsa verte fluo à été vandalisée et martyrisée !). Les corps gisant des capsules de bières ramassées, balayés à la hâte, rude guerre la fête du bruit. Merci pour vôtre travail en tout cas, faudrait pas que la bande rennaise du samedi matin puisse s’abimer les Ray Ban en voyant ce qui s’est passé… Même si je pense qu’ils y ont parfois participé. Je dis çà, je ne dis rien, mais je continue à monter mes dossiers langues de P… avec courage et discipline, juste pour les archives personnelles qui me serviront peut-être un jour, si je suis approché par la NSA, la CIA, C&A, H&M, la Fnac qui sait.

Ah non, à la Fnac, eux ils ne vendent que du bouillon de culture… Ils torturent toujours leurs clients en les prenant pour des nouilles ? Comme la fois où je cherchais « Histoire véritable de la conquête de la Nouvelle Espagne », le gentil vendeur m’a assuré que ce bouquin n’existait pas… Discipline aidante, je l’ai trouvé seul comme un grand, dans leur  rayonnage. Much Ado About Nothing.

Petit Piéton

Le mercredi à Rennes, c’est spaghetti ? Non. Pas plus que potimarron, ce sont les carnets du Petit Piéton. Ils vont feront sourire, pleurer de rire, peut-être de joie, voire, qui sait, de honte. Les déambulations mirifiques d’un acteur culturel du pavé rennais.

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