Né en 1962 à Bonn, Anselm Jappe a grandi à Cologne et dans le Périgord. Il a fait ses études à Rome et à Paris où il obtient un doctorat de philosophie sous la direction de Mario Perniola. Il enseigne actuellement l’esthétique à l’école d’art de Frosinone et à Tours. Ancien membre du groupe Krisis (Nuremberg), il a publié de nombreux articles dans divers revues et journaux dont Iride (Florence), Il manifesto (Rome), L’indice (Milan), Mania (Barcelone), Lignes (Paris), Illusio (Caen) et publie dans la revue allemande Exit !. Théoricien de la valeur et spécialiste de Guy Debord, Anselm Jappe a notamment publié : « Guy Debord » (éditions Denoël, 2001), « Les Aventures de la marchandise : pour une nouvelle critique de la valeur », (éditions Denoël, 2003) et « Les Habits neufs de l’empire » avec R. Kurz (éditions Lignes, 2004).

Avec son dernier ouvrage « Crédit à mort-La décomposition du capitalisme et ses critiques » (éditions Lignes, 2011), Anselm Jappe réunit ses récents travaux de recherche et, constitue à la fois une première approche de la théorie de la valeur et son application à différents objets, chaque texte s’appliquant à exposer ses propres présupposés théoriques.
La crise mondiale du crédit survenue à l’automne 2008 aurait conforté la théorie marxiste orthodoxe d’une crise tendancielle du capitalisme : ce dernier porterait en germe sa propre faillite. Les tenants de la « critique de la valeur » ne se satisfont pas de cette théorie, pas plus qu’ils ne se réjouissent véritablement de sa récente et apparente vérification. Car ainsi que l’expose ici Anselm Jappe, la question théorique principale doit demeurer celle de l’émancipation sociale. Or, jusqu’à preuve du contraire, la crise financière mondiale n’a nullement contribué à son progrès.
« La seule chance est celle de sortir du capitalisme industriel et de ses fondements, c’est-à-dire de la marchandise et de son fétichisme, de la valeur, de l’argent, du marché, de l’État, de la concurrence, de la Nation, du patriarcat, du travail et du narcissisme, au lieu de les aménager, de s’en emparer, de les améliorer ou de s’en servir. » « L’émancipation sociale, si elle doit advenir, sera un saut dans l’inconnu sans filet de sécurité, non la réalisation d’une sentence émise par l’histoire. »
« Le mot « émancipation » n’est pas encore aussi abîmé que celui de révolution. Originairement, il désignait l’affranchissement de l’esclave, qui n’a donc plus de maître et accède à l’autonomie. On s’émancipe toujours à l’égard de quelque chose… » A. Jappe, « Crédit à mort-La décomposition du capitalisme et ses critiques » (éditions Lignes, 2011)
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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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