Le Jardin des Plantes accueille le parcours de lanternes Jurassique en voie d’Illumination jusqu’au vendredi 19 janvier 2024. Pour la sixième édition, le festival transforme le parc en un véritable musée en plein air et propose un bon dans le passé afin d’explorer les mystères de la période jurassique. À la nuit tombée, le public se met dans la peau d’un paléontologue et admire les animaux et les végétaux qui peuplaient notre planète à l’ère du Jurassique, il y a 200 millions d’années.
La sixième édition du festival En voie d’illumination est un événement incontournable en cette fin d’année 2024 et ce début 2025. La balade sous les étoiles est féérique parce que des créatures monumentales prennent vie à travers des sculptures lumineuses majestueuses. Après avoir mis à l’honneur les espèces en voie d’extinction en 2018, les océans en 2019, l’évolution de la vie en 2021, la faune minuscule en 2022 et la jungle en 2023, le Muséum national d’histoire naturelle du Jardin des plantes part à la découverte de la biodiversité du Jurassique pour cette nouvelle édition.
Ce parcours immersif, proposé aux visiteurs, met en scène des espèces caractéristiques, spectaculaires et étranges issues des collections des équipes de Sylvain Charbonnier du laboratoire de recherche. Les espèces sont présentées en cinq tableaux, dont certaines d’entre elles sont peu connues : des reptiles marins ; des dinosaures terrestres et volants en taille réelle ; les premiers mammifères dont on retrouve des spécimens fossilisés à la Galerie de paléontologie et d’anatomie du Jardin des plantes.
Ce voyage dans le temps de 200 millions d’années passe par les grandes profondeurs de l’océan, par les milieux marécageux, par les vallées verdoyantes au cœur de l’âge des dinosaures. Durant le Jurassique, les continents poursuivent leur séparation et la plupart des organismes marins profitent de l’ouverture des voies maritimes pour se disperser sur la planète ; les ptérosaures commencent à dominer les airs ; les premiers oiseaux apparaissent ; les mammifères et les plantes connaissent une forte diversification…
Au Jurassique inférieur, à 200 mètres de profondeur en pleine mer, d’impressionnants reptiles marins nagent : les plésiosaures au long cou gracieux, cousins des crocodiles et les ichtyosaures. En Europe, la mer est profonde et riche en reptiles marins, où vit l’ichtyosaure, un reptile marin qui a un profil d’un dauphin mais qui n’est pas un mammifère. Cet animal aux grands yeux a une taille d’environ un mètre et demi, pouvant atteindre 4 mètres pour les plus grands. Il y a aussi des ammonites et des bélemnites ainsi les radiolaires, ces micro-organismes aux formes étonnantes qui évoluent au gré des courants.
Au Jurassique moyen dans les profondeurs de l’océan, où la pression, le froid et les ténèbres sont omniprésents, les animaux sont adaptés aux conditions extrêmes ; les pieuvres et les méduses, produisent leur propre lumière par bioluminescence. Des oasis sous-marines se forment avec de nombreux organismes diversifiés avec les thylaco céphalées, ces sortes de crustacés avec des pattes articulées et des yeux énormes.
Au Jurassic supérieur, il y a 150 millions d’années, à l’emplacement de notre Europe actuelle faite de plages de sable blanc et de petits archipels, vivaient des dinosaures sur la terre ferme. Les ptérosaures, ces reptiles volants d’un mètre et demi d’envergure avec leur mandibule en forme de bec coudé dominaient le ciel avec les dinosaures à plumes volants, tel l’archéoptéryx qui se déplacent dans les airs.
À l’intérieur des terres, la vallée est boisée traversée par une rivière, les dinosaures impressionnants et la végétation luxuriante est composée de nombreuses fougères, de cycas, de ginkgos et de conifères. Il y a aussi les bennettitales (aujourd’hui disparues) : des végétaux de taille moyenne ayant le port d’un arbuste ou d’un palmier.
Le parcours prend fin il y a 140 millions d’années : le Jurassique cède sa place au Crétacé. La fragmentation des continents entraîne l’apparition de l’Atlantique sud qui sépare l’Amérique du Sud de l’Afrique. La future France est au cœur d’un marécage où s’épanouit une biodiversité exotique : des crocodiles, des tortues, des poissons, des amphibiens et des mammifères. De grands troupeaux d’ornithomimosaures, des thuriasaures, et des dinosaures géants vivent dans des forêts denses. Il y a aussi de petits dinosaures à plumes qui ne servent pas que pour voler ! Elles servaient à réguler la température. Leur taille est de deux mètres au garrot maximum. L’exposition les représente à l’échelle et de toutes les tailles : des jeunes ,des adultes, des femelles et des mâles.
Le Jardin des Plantes de Paris, autrefois appelé Jardin royal des plantes médicinales, a été créé en mai 1635 sur décision du roi de France Louis XIII (1601-1643), avec le soutien de son médecin Guy de la Brosse (1586-1641) qui est aussi botaniste. Il souhaitait en faire un jardin destiné à la formation des futurs médecins et apothicaires. Jusqu’à la Révolution française, les professeurs occupent trois postes : la botanique, l’anatomie et la chimie. L’écrivain et botaniste Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) est nommé intendant du jardin en 1791 ; il crée la ménagerie. En 1793, la Convention crée le Muséum d’Histoire Naturelle.
Au XIXe siècle sont construites : la galerie de minéralogie et de géologie de 1833 à 1841 ; la galerie de zoologie de 1877 à 1889, qui a été restaurée au XXe siècle entre 1991 et 1994 ; la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée de 1892 à 1898. Le Jardin des Plantes occupe aujourd’hui trente hectares.
INFOS PRATIQUES
Jardin des Plantes, Place Valhubert, 75005 Paris
Tarifs : De 15 à 18 € / Forfait tribu disponible / Gratuit pour les moins de 3 ans.
Horaires :
Hors vacances scolaires : ouvert du mercredi au dimanche, de 18 h à 22 h (dernière entrée : 21 h)
Vacances scolaires : ouvert tous les soirs de 18 h à 22 h (y compris les 25 et 31 décembre 2024 et le 1er janvier 2025)