À Rennes, rue de Chicogné, la Vilaine remonte à la surface dans un chantier du Pré Perché où il est prévu une vaste opération immobilière (voir notre article de présentation de ce chantier imposé sans concertation). Pas de chance pour les opérateurs, de l’eau se répand dans la propriété voisine.

 

Mardi matin, dans le centre-ville, rue Thhiers, trois hommes, dossiers sous le bras, inspectent le jardin d’une propriété. Sous leurs yeux, de l’eau fait son apparition. De loin, difficile d’entendre leurs propos. Mais nul doute que l’heure est grave. « On les avait prévenus, » assure un riverain en colère. « On leur avait dit : attention, un bras de la Vilaine passe en dessous ! Ils ont répondu que c’étaient des lubies, qu’il n’y a pas d’eau dessous. »

Du bruit, de la poussière, des camions et maintenant de l’eau

Le chantier étant loin d’être achevé, l’homme reste perplexe. « On avait du bruit et de la poussière, désormais de l’eau et des camions. Cela fait beaucoup ! » ajoute le riverain. Une situation d’autant plus difficile à accepter que le collectif de riverains était assez hostile au projet immobilier tel que conçu par le Crédit Agricole. « Un tel programme dans un espace aussi réduit nous paraissait un peu démesuré, » précise-t-il.

Dans ce quartier du Pré-Perché, la banque prévoyait la construction d’une tour de 13 étages avec la bénédiction de la municipalité. Mais, devant la levée de boucliers des riverains conduite par Danielle Novello, l’ancienne chargée de communication d’Edmond Hervé, la ville a fait marche arrière. Finalement, le Crédit Agricole entend toujours construire 370 logements, soit près de 1000 personnes sur un espace d’un hectare ! Et ce sont au moins 300 places de stationnement en plus. A contrario, on notera la modération du groupe immobilier Lamotte qui a lancé un programme réussi de 35 logements dans une résidence de BBC qui valorise le confort et l’esprit d’exception. Chacun son style… et ses intérêts.

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Opération immobilière du Pré Perché : L’eau remonte à la surface

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