Le 2 décembre, de 14 à 19h, dans le cadre des Premiers dimanches (voir la présentation générale), l’Opéra de Rennes a investi les Champs libres pour les transformer en caisse de résonance lyrique. Un public varié et familial a écouté une quarantaine de sessions musicales classiques grand public d’environ un quart d’heure chacune.

Opéra aux champs libres : il y avait du monde au balcon

Aux champs libres, c’était la foule des grands jours pour un dimanche heureux. Elle était venue pour découvrir l’opéra dans les quatre coins de la construction de l’architecte de Portzamparc. Loin du vieux théâtre de la place de la mairie, musiciens et chanteurs trouvaient refuge dans le temple du livre et de l’intellect. Ici, un quintette rythmait le repos dominical par une incursion remarquée dans le monde de Carmen. Là, des percussions plongeaient allègrement dans Les Noces du Figaro. Bien loin des vivats feutrés de l’opéra de Rennes, les applaudissements étaient de chair et de coeur. On appréciait Mozart, Verdi et Rossini dans l’intimité et Offenbach en catimini musical.

Un chef d’orchestre acrobate

Soudainement, que dis-je majestueusement, le chef de choeur de l’opéra de Rennes apparaissait d’un coup de baguette de magique dans le hall. Debout, sur un engin élévateur, il se dressait au milieu des spectateurs pour diriger au plus près ses choristes accoudés au balcon. Attendu par des centaines de spectateurs, le choeur entonnait le célèbre chant des esclaves de Nabucco, Va pensiero. On était aux anges. Pour une fois, un dimanche après-midi, pas de bowling, pas de promenade en forêt de Rennes, encore moins de brocante attrape-nigauds. On découvrait que l’opéra était tout simplement magistral et populaire. Un jour peut-être, on verra une soprane portée vers les étoiles un lied ou une aria dans le planétarium. Espace, ouvre-toi !

Petit plus : Jusqu’au mois d’avril 2013, Les Champs Libres invitent six partenaires culturels qui vous proposent le temps d’un dimanche des formes brèves ou inédites, des rencontres (d)étonnantes… en bref de vous surprendre par des tentatives atypiques.

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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