Oblivion de Joseph Kosinski (2h06) cinéma, film unidivers, critique, information, magazine, journal, spiritualité, movies
Les films post-apocalyptiques sont légion dans le cinéma. Pour autant, ils exercent toujours une fascination étrange chez le spectateur. Oblivion réussit-il à faire oublier ses glorieux ainés ?

La terre a été détruite par une guerre contre des extra-terrestres baptisés « chacals ». Obligés de vivre sur Titan, un satellite de Saturne, les Terriens continuent à exploiter les ressources de la terre via des stations et des drones. Seuls quelques humains restent dans des tours de contrôle pour entretenir les installations. Jack et Victoria sont dans une de ces tours ; ils attendent de pouvoir enfin quitter cette mission, sous la menace des Chacals qui restent sur terre.

Après le piètre remake de Tron, le réalisateur Joseph Kosinski entreprend de porter à l’écran l’un de ses scénarios. Il réussit à réunir autour de ce projet des acteurs prestigieux comme Tom Cruise (Jack), Morgan Freeman (vous découvrirez son rôle….). Le thème de l’invasion extra-terrestre, de l’apocalypse et de la survie ont été souvent traités au cinéma. Cela peut aller du blockbuster comme Independance Day à des films plus profonds comme la Planète des Singes ou encore à des westerns futuristes comme Mad Max ou le cultissime American Astronaut.

Kosinski réussit à se démarquer de ces modèles, mais s’inspire d’un design reconnaissable. Ainsi les Chacals rappellent-ils étrangement les Hommes des Sables dans Star Wars. Et le fameux Tétraèdre, d’où les terriens dirigent les drones, a un faux air de 2001 l’Odyssée de l’Espace hybridé avec l’Étoile noire. Le style graphique est épuré, fait de formes simples, donnant une unité avec une terre désertique où ne subsistent que des ruines de monuments, principalement new-yorkais, où le réalisateur a fait ses études.

Cœur de la fascination des films de ce genre : observer notre terre après sa destruction (par l’homme) et y reconnaître des traces et éléments familiers. Des clins d’œil écologiques sont également présents, tandis que Tom Cruise joue parfaitement sa partition de sauveur du monde ; il laisse enfin place à quelques rides sur son visage.

La dimension biblique n’est d’ailleurs pas absente de cette œuvre d’abord parue en 2010 en comic’book. L’apocalypse, le paradis (avec une phrase répétée à l’envi « Another day in Paradise »), deux héros, un homme et une femme seuls comme Adam et Ève, ou encore Jack qui découvre une espèce de jardin d’Éden dans la terre désertique. Mais n’allons pas plus loin dans l’intrigue qui a le mérite de cacher des rebondissements.

Rien de bien original hélas, car la fin est assez vite devinée. Mais Oblivion de Kosinski n’ennuie pas. Toutefois ce film ambitieux ne colle pas vraiment à un format qui se veut encore familial. Il se perd dans la facilité habituelle des blockbusters avec une conclusion bancale et creuse. C’est bien dommage pour une histoire cohérente et bien ficelée pendant plus d’une heure et demie.

À noter une bande-son plutôt réussie dans ses parties électroniques inspirées de Vangelis et qui confère un côté Space Opera à l’ensemble. C’est Anthony Gonzalez du groupe M83 qui en est partiellement l’auteur.

 

Oblivion-poster-Tom-Cruise

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

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