Michael décrit les cinq derniers mois de la vie commune forcée entre Wolfgang, 10 ans et Michael, 35 ans.

Si certains films sont à voir pour se distraire, Michael est plutôt du genre anxiogène. Les protagonistes en disent plus que n’importe quel discours : un agresseur et son otage, un enfant que ce premier retient prisonnier. Totalement glaçant. Mais envoutant.

La mise en scène crispante repose sur un minimalisme parfaitement calculé, une froideur à bonne température. La précision horlogère de chaque scène, action et parole est l’un des ingrédients les plus réussis de cet œuvre. Qui plus est, les écueils propre au genre sont évités : syndrome de Stockholm, perversion caricaturale ou, à l’inverse, traitement psychologique trop épurés… Pourtant, la frontière entre une copie propre et l’explosion, la dislocation ou le dérapage du scenario était tenue. Dans ce cadre, la prestation de l’acteur, Michael Fuith, est juste époustouflante. Résultat : le spectateur est happé du début jusqu’à la fin.

L’intelligence du film est à souligner. Il aurait été aisé de proposer un jugement préconçu et de guider le spectateur vers une morale rebattu. Ici rien de tout ça, le spectateur est invité à produire son propre jugement en fonction de ses perceptions.

Un film viscéral et austère. A voir, sauf si les plans fixes et les scènes minimalistes vous rebutent.

Drame autrichien réalisé par Markus Schleinzer, avec Michael Fuith, David Rauchenberger, Christine Kain, 9 novembre 2011, 1h 34
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