Depuis 2008, l’association Electroni[k] invite à découvrir ou redécouvrir des lieux du patrimoine rennais avec le projet Métropole Electroni[k]. À travers des cartes postales sonores, des artistes créent une manière poétique de raconter les lieux qui font l’histoire de Rennes.

 

Dans un monde où l’image est prédominante, Métropole Electroni[k] a décidé d’en prendre le contre-pied. Depuis 2008, elle nous propose de venir tendre une oreille attentive aux lieux, aux endroits secrets qui nous entourent, pour mieux les cerner à travers des cartes postales sonores créées par des artistes aux profils éclectiques et venant d’horizons différents.

Une approche nouvelle pour voir le bruit autrement que comme une nuisance et de mettre en avant le point de vue particulier d’un musicien, d’un plasticien, d’un compositeur, d’un designer… Une occasion unique donc, pour un artiste de rendre compte d’un lieu et d’un moment d’une façon très personnelle.

Metropole Electronik, rennes
Site de Metropole Electronik

Métropole Electroni[k] n’oublie pas l’une des notions essentielles que représente ce projet : celle d’un échange particulier avec les citoyens. C’est pourquoi les restitutions sonores se font en présence de l’artiste, dans le lieu in situ, afin de créer un dialogue privilégié avec le public présent.

« C’est le moment où les artistes vont pouvoir communiquer sur leur création et avoir un temps de discussion avec les habitants, les usagers du lieu et ceux qui sont intéressés par le mapping sonore » explique Cyril Guillory de l’association Electroni[k]. « La plupart du temps, les usagers et travailleurs du lieu concerné n’ont pas de regard distancié sur les bruits, les sons qui les entourent. Et c’est très drôle de voir leur réaction par rapport à des sons qui leur sont familiers, mais auxquels ils ne portent pas d’importance au quotidien » ajoute Gaëtan Naël, président de l’association Electroni[k].

Richard Eigner
Richard Eigner

La performance et le travail réalisé par Richard Eigner à l’Hôtel de Ville de Rennes illustrent bien ces propos. Pour leur quinzième carte postale sonore, Métropole Electroni[k] avait donc invité l’artiste autrichien Richard Eigner à prendre possession de ce lieu symbolique. Après une dizaine de jours de résidence, l’artiste est venu rendre compte de sa perception personnelle de cet espace dans le Grand Salon de l’Hôtel de Ville le mercredi 18 juin. Un moment intimiste, où la centaine de personnes présentes ont pu assister à la performance de l’artiste, qui a fait découvrir au public l’ambiance sonore qui caractérise ce lieu, en entremêlant notamment le tic-tac de l’horloge, les grincements de la grande porte et les voix des hommes et femmes qui côtoient chaque jour l’Hôtel de Ville de Rennes.

Richard Eigner
Richard Eigner devant la Mairie de Rennes

Une performance suivie par l’annonce du lancement du site Internet dédié au projet Métropole Electroni[k] en présence des différents partenaires : la Ville de Rennes, Rennes Métropole et Rennes la Novosphère. L’occasion pour eux de rappeler leur soutien à ce projet et le travail déjà abouti. Pour l’avenir, Métropole Electroni[k] ne manque pas d’évoquer les nombreux trésors cachés qu’il reste à découvrir à Rennes, et donc de suggérer les nombreuses cartes postales sonores à venir.

Une tendance sonore qui commence à intéresser les plus grands. Exemple concret avec les Promenades Sonores à Marseille, où une radio locale a eu l’idée de demander à des artistes, des documentaristes et des habitants de composer des parcours sonores pour faire partager à leur façon le territoire de Marseille Provence. Ce projet mêlant son, outils numériques et approche sensible du territoire (tout comme Métropole Electroni[k]) a été repéré par Google et choisi en début d’année pour en faire leur toute nouvelle « Google Story ». Mais chez Electroni[k], on l’assure, on reste pour l’instant bien loin des géants…

www.metropole-electronik.fr

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Metropole Electroni[K] : le patrimoine rennais en cartes postales sonores

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