Voilà l’édito du club de la presse de Bretagne évoquant sa disparition. On ne peut pas être plus clair….Une bien triste nouvelle : « En cette rentrée, nous aurions aimé ouvrir notre une sur une nouvelle plus positive. C’est pourtant la disparition d’un titre régional qui fait l’actualité en ce début septembre.
La “une” du dernier numéro d’Armor est explicite : ce 500e numéro du mensuel est le dernier. Sauf miracle (un repreneur éventuel), l’aventure exceptionnelle du journal créé par Yann Poilvet en 1969 prend fin. Une triste nouvelle dans le paysage de la presse bretonne. Armor donnait la parole aux hommes et aux femmes qui font la Bretagne d’aujourd’hui en affirmant une identité bretonne forte. Anne Edith Poilvet, la fille du fondateur et fidèle adhérente du Club, avait repris la direction du magazine il y a quelques années. Elle l’a porté jusqu’au bout des difficultés financières. Le magazine ne recevait pas de subventions, n’avait pas de réseau de distribution. Dans son édito, la directrice explique sa décision ”La crise de la presse, la crise tout court, l’érosion de la publicité et des ventes, la concurrence d’Internet, les inondations de nos locaux en 2010 qui ont vidé nos réserves, ont eu raison de notre ténacité à tenir la barque vaille que vaille et nous obligent à mettre un terme à ces 42 ans et demi au service de la Bretagne. Nous le faisons avec douleur. Cette décision, nous la prenons, malgré tout en toute liberté, pour ne pas avoir à déposer le bilan d’ici quelque temps et voir notre outil bradé par quelques rapaces judiciaires. Nous sommes fiers de ce que nous avons fait et malheureux de ne pouvoir poursuivre. D’autres le feront peut- être à notre place. Car la route est encore longue pour gagner le combat de la langue, celui de la décentralisation, celui de la réunification, celui de notre expression artistique et culturelle. La Bretagne doit continuer de faire entendre sa voix et il faut pour cela des médias engagés, indépendants…” Dans cet ultime numéro, outre les rubriques habituelles, des patrons parlent des enjeux de la Bretagne, les Bretons de l’année désignés par le magazine depuis 1977 évoquent les personnalités qui marquent notre époque, et de jeunes Bretons disent leurs préoccupations pour les années à venir”

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Mauvaise nouvelle pour la presse bretonne > Armor magazine est mort 

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