Dans le cadre de la soirée Danse(s) et politique(s) proposée par le Musée de la danse jeudi 10 décembre, Matthieu Doze présentera Good Boy d’Alain Buffard. La pièce chorégraphique sera suivie d’une présentation du 4e numéro de la revue Recherches en Danse, « Danse(s) et politique(s) » par Laure Guilbert, Patrick Germain-Thomas et Stéphanie Gonçalvès.

 

Matthieu Doze

Il y a presque vingt ans, Laurence Louppe, l’inestimable critique et historienne de la danse, concluait son article dans la revue Art Press consacré à la création d’Alain Buffard par deux phrases qui donnent la mesure de la portée de l’artiste et de son retour à la danse : « Comme quoi, il n’est pas dans les arts de révolution obsolète. Et les bons outils de questionnement peuvent toujours servir. » La pièce naît dans le contexte d’une révolution dans la danse française mais aussi dans celui du sida.

good-boy - 9_© Marc-DomageGood Boy comme son auteur Alain Buffard sont emblématiques des années 1990. Après dix ans sans avoir rien signé, le chorégraphe revient à la création imprégné de son travail dans la galerie d’art d’Anne de Villepoix et de sa rencontre avec deux figures fondamentales de la danse post-moderne américaine, Yvonne Rainer et Anna Halprin. Tout ce qui pouvait rattacher la danse à la représentation d’un corps classique et son intimité sentimentaliste est pulvérisé. Alain Buffard livre une vision crue de l’âpre réalité. La sexualité normée d’une société qui pensait avoir dépassé tout puritanisme est mise sur la sellette, renvoyée à la face.

Matthieu Doze photographié par Myriam Tirler
Matthieu Doze photographié par Myriam Tirler

Good Boy, pièce iconique est présentée puis déclinée en plusieurs versions – pour quatre danseurs puis pour une vingtaine de danseurs masculins et féminins. Alain Buffard avait souhaité que quatre de ses pièces continuent de tourner après sa mort : Good Boy, Mauvais genre, Les inconsolés et Baron Samedi. Matthieu Doze qui en est désormais l’interprète fut d’abord assistant artistique lors de la création de la pièce. Il fut également interprète pour les deux dernières créations de Dominique Bagouet, puis pour Trisha Brown, Daniel Larrieu, Loïc Touzé, le Quatuor Albrecht Knust… Il rencontra Alain Buffard lors des derniers jours de travail précédant la première de Good Boy et fut ensuite interprète pour lui pendant quinze ans jusqu’à son décès en 2013.

Matthieu Doze livre quelques réflexions sur son travail avec Alain Buffard et sur la charge palpable que représente la reprise de ce solo :

ENTREZ DANS LA DANSE…

Matthieu Doze revient sur le contexte de la reprise de Good Boy :

 

Matthieu Doze revient sur sa place dans Good Boy, d’abord assistant puis danseur et sur l’évolution du regard sur la pièce :

 

L’évolution du corps du danseur, le corps vieillissant :

 

La charge de la pièce et l’interprétation de Matthieu Doze. L’aspect politique :

 

Le contexte de la création de Good Boy :

 

Good Boy conception : Alain Buffard / interprétation : Matthieu Doze (solo initialement dansé par Alain Buffard) / accompagnement artistique : Fanny de Chaillé / accompagnement technique : Christophe Poux / durée : 45 minutes

Photographies : Marc Domage

+ d’infos :  Musée de la danse  Recherches en Danse

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