Marie Darieussecq est au cœur de nombreuses polémiques. Polémiques qu’elle semble affectionner. En 1996, Truismes, son premier roman, a rencontré un  succès certain. Ce roman raconte l’histoire d’une jeune fille lentement transformée en truie. D’après Libération (29 août 1996), « Le thème de la métamorphose n’est pas vraiment nouveau dans la littérature…Mais sur ce thème, l’auteur varie avec audace, humour et crudité. » A  contrario, Pierre Jourde dans son pamphlet La Littérature sans estomac, ne craint pas d’écrire : « Truismes est une petite crotte desséchée, affectée de tous les tics de style contemporains. Ça se voudrait méchant, c’est très bête. »Vous l’aurez compris les avis sont contrastés. Celui de Jean-Christophe qui délivre le billet suivant, à l’occasion de sa venue à Rennes, n’y fait pas défaut.

Marie Darrieussecq tiendra une conférence le samedi 8 octobre, à 15 h 30, aux Champs libres, dans la salle Hubert Curien. Nul doute qu’ils seront nombreux les Rennais à rendre hommage à la papesse de l’écriture brouillonne. L’élève brillante en lettres qu’elle fut aux dires de ses critiques s’est aujourd’hui transformée en une écrivaine, certes connue, mais illisible.

Reprenez Truismes écrit en 1996 et finaliste du Goncourt la même année. Allongez-vous sur votre canapé et commencez à lire. Outre son histoire à dormir debout (une femme qui se transforme en cochonne), le roman flirte avec le galimatias littéraire. À la 50e page, personne n’y comprend plus rien et à la 100e, l’ouvrage tombe des mains.  Difficile de s’avaler les 50 restantes.

Depuis, la jeune femme publie à tire-larigot des ouvrages intimistes et appréciés par ceux qui aiment l’épopée du « tu m’as lu, je parle de moi »… En France (Paris en tête), ils sont ainsi nombreux à écrire pour leur nombrilisme, faute de raconter des épopées ou de structurer une pensée. Certes, Marie Darrieussecq aime à donner le meilleur rôle à ses personnages féminins. Certes, cette psychanalyste tente de décrire les symptômes de la disparition, de l’absence. Mais il y a un je-ne-sais-quoi qui chez elle ne passe pas. Bref, on n’ira pas la voir samedi prochain aux Champs libres. Libres à vous de vous y rendre pour saluer le travail du nouvel équipement culturel qui se décarcasse à organiser des évènements littéraires.

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