« J’ai la trouille, » clame-t-elle au public des Transmusicales, vendredi soir, salle de la Cité. Cri du coeur, cri de peur. Lou Doillon, la fille de…, entre en scène. Des jambes longues, démesurément longues et la chevelure en bataille, la trentenaire en impose. Plantée sous les lumières virevoltantes, elle ne bouge pas d’un cil. Seule sa main bat la mesure et combat le trac.

Entourée par quatre musiciens aux allures de dandy, elle charme d’emblée par sa voix chaude, rauque et féminine. « Je dédie cette chanson aux femmes trompées » clame-t-elle. Entre ses opus, comme une musique douce, elle parle de Daho, de sa mère et d’elle, petite fille. « J’aimais chanter dans la cuisine, » confie-t-elle un brin amusée.

Touchante, timide, elle a le visage des chanteuses « pop », matinée de mélancolie et de langoureuse mélodie. Ne pas l’aimer serait un anachronisme musical. Lou Doillon signe une musique que l’on écoute en boucle dans les bras d’une jolie femme et allongé dans un canapé moelleux.

Lou Doillon a hérité de ses grandes soeurs, Keren Ann et Katie Mellua. C’est propre, voire parfois un peu propret. Mais qu’elle se rassure, la jeune femme a du talent. Dans le temple du rock, elle a réussi son examen de passage. Tant mieux pour la fille de Jane Birkin.

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