Autrefois, la radio était le principal média pour la promotion des sorties musicales et des artistes. Puis vint la télévision avec son lot d’émissions de variétés et de talk-show.  Les publicités ont aussi été de formidables catalyseurs de succès (Levi’s ou Apple ont souvent été en pointe des choix musicaux tendance). Désormais, ce sont les séries télévisées américaines qui deviennent un vecteur de choix.

 

On se souvient de quelques cameos (participation éclair) de groupes et artistes dans des films dans les années 2000. Par exemple, le concert de Rammstein au début de XXX, mémorable film avec Vin Diesel, ou, encore, les participations d’artistes dans la série Ally McBeal telle Vonda Sheppard. La recette s’est multipliée depuis : les groupes apparaissent sur la bande-son, voire en chair et en os.

Et maintenant, la promotion de concert de nouveaux artistes puise aussi dans ces références de séries. Gérard Drouot Production promouvait récemment une artiste ainsi : « Les séries Dr House, Newport Beach (The OC) ou encore Veronica Mars n’ont pas hésité à utiliser ses compositions » . La boucle est bouclée. Le but pour un artiste ou un groupe est maintenant d’apparaître dans la tracklist (liste de chanson) de la nouvelle saison d’une série à succès. Et c’est la guerre d’alliance entre maison de disques et producteurs de série – certaines majors versant dans les deux genres.

Parmi les nombreux jeunes artistes américains qui tentent de percer, certains affichent fièrement ces « participations » sur leurs sites. C’est encore rare pour nos séries françaises où l’on préfère coller des génériques bien de chez nous. Si, une exception  : « Prison Break » où la version française a eu droit à un titre de Faf Larage. Quant au feuilleton à succès « Plus Belle La Vie », il n’a eu droit qu’à une chanson très commune d’une certaine Eva, puis de Jessica Flores : peu de succès, voire un échec.

 Les programmes courts étant peu propices à ce genre d’exercice, pas plus que les télé-réalités, il reste à trouver des séries pas trop ringardes pour placer ces nouveaux produits musicaux. Et à habituer progressivement l’audience française. Mais aussi à faire comprendre aux majors qu’ils devraient cesser de promouvoir des groupes à l’identité composée artificiellement à partir de quelques tendances mainstream.

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

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