Cette exposition présente plus de 300 objets ethnologiques, symboliques et rituels, qui viennent s’associer aux œuvres d’une vingtaine d’artistes contemporains comme Jean-Michel Basquiat, Annette Messager, Paul McCarthy, Jean-Michel Alberola, Thomas Hirschhorn, etc.

L’imperfection du monde et son instabilité mis en regard avec la volonté d’équilibrer les forces visibles et les forces invisibles, voire mystérieuses. C’est dans ce sens que cette exposition a été construite. Une construction qui permet d’observer le travail des spécialistes entre chamanes et bouffons sacrés.

C’est à un bouleversement de l’ordre habituel des choses et du monde que le spectateur est invité. Introduire du désordre dans des choses ordonnées. Composer avec des forces terribles et destructrices. Des forces responsables du désordre et pourvoyeuses de néant.

L’intérêt de cette exposition est de souligner combien les mêmes fonctions, rites, intermédiaires, passeurs, maîtres et sages se retrouvent sur l’ensemble de la planète. Dans toutes les civilisations, des personnes ont pour mission de corriger les déséquilibres, notamment cosmiques mais aussi existentiels, qui sont à l’origine des catastrophes diverses et variées que connait notre monde.

L’exposition invite les visiteurs à effectuer un parcours rythmé par des œuvres particulièrement fines empruntées à des collections d’anthropologues de tous horizons. L’association avec les œuvres de nos artistes contemporains fait souvent mouche, jusqu’à se révéler particulièrement évocateur de sens intermédiaires cachés dans les plis du réel.

Hautement recommandé.

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Dans la plupart des cultures, des traditions mettent en scène des forces contraires qui se disputent le monde en un combat nécessaire et sans fin. Tout ordre, y compris l’ordre divin, est fondamentalement imparfait, limité, menacé d’implosion. Cette conscience du désordre semble être commune à toute civilisation et les forces perturbatrices, nécessaires à l’équilibre de l’univers et à sa continuité.
Articulée en 3 grandes sections, l’ordre imparfait, la maîtrise du désordre et la catharsis, l’exposition analyse la notion de désordre à travers les différents modes de négociations mis en place pour le contenir.
L’exposition s’intéresse aux figures du désordre, inscrites au panthéon de nos croyances et des cultures, de Dionysos à Seth Typhon, et aux techniciens, chamanes et autres intercesseurs ici appelés « maîtres du désordre », chargés des négociations avec les forces du chaos. Dans ce compromis permanent entre turbulence et raison, les rites sont le mode privilégié de négociation avec les puissances qui gouvernent les sociétés humaines. Parallèlement à ces rituels sacrés, les fêtes, bacchanales, carnavals ou fêtes des fous semblent être l’autre moyen, profane, qui autorise le déchaînement des pulsions transgressives.
Les maîtres du désordre met en scène des objets, des costumes, des représentations issus des grandes collections anthropologiques mais aussi des oeuvres d’artistes contemporains dont Annette Messager, Jean-Michel Alberola ou Thomas Hirschhorn.
L’exposition sera présentée au Kunst-und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland (Bonn, Allemagne) du 31 août au 2 décembre 2012 et à « La Caixa » Foundation (Madrid, Espagne) du 7 février au 19 mai 2013.

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