Michel Drucker, Evelyne Dhéliat, Christophe Hondelatte, Elsa Fayer, Bernard de la Villardière, Yann Barthès ou encore Jean-Marc Morandini ont reçu leur parpaing. Les 6e Gérard de la Télévision ont été décernés mardi sur Paris Première. Les prix remportés : 24 parpaings en béton. Bien entendu, aucun des lauréats n’était présent à la cérémonie. Mais, au final, leur visibilité sur la scène médiatique en sort plutôt renforcée. Voilà donc une amusante manière, quoi que non dénuée de vulgarité et de spectaculaire au sens debordien, de rappeler combien une grande partie des programmes de la télévision française est de piètre qualité et s’emploie à divertir nos concitoyens en les abrutissant. Bref, quelques animateurs antocélèbrent des célébrités qui font de la soupe en espérant à leur tour devenir célèbres. C’est de l’art ou la comédie du lard ?

 

Le « Gérard du pire animateur de l’année» a été décerné à Cyril Viguier pour «Vendredi sur un plateau» (FR3), émission qui vient d’être arrêtée après quelques mois seulement à l’antenne. La pire animatrice de l’année est Elsa Fayer (TF1).

Christophe Hondelatte a été doublement récompensé par le « Gérard de l’animateur qui n’aurait pas dû enregistrer son disque +Dr House+ » et le « Gérard de l’invité-juke-box dans lequel t’as juste à mettre une pièce pour qu’il te rejoue la même chanson ».

Michel Drucker a été distingué par le « Gérard du super héros invincible qui résiste à tout depuis plus de trente ans: aux directeurs de programmes, à la pression politique, aux mauvaises audiences et à la canicule ».

Le « Gérard de l’émission qui a fait un tel krach d’audience qu’on a eu du bol que Standard & Poor’s ne dégrade pas la note de la France dans la foulée » est allé à l’émission culturelle de France 2 , Avant-Premières, animée par Elizabeth Tchoungui.

Autre personnalité joyeusement brocardée, le journaliste Bernard de la Villardière a décroché le « Gérard du monomaniaque » pour « Enquête exclusive » sur M6 qui a très souvent pour thèmes « sexe, drogues, alcool, viols, meurtres et autres enquêtes sans concession dans la filière roumaine ».

Le « Gérard de l’animatrice tellement nulle que tu te demandes ce qu’elle a bien pu faire pour décrocher son poste » a consacré Solweig Rediger-Lizlow (Le Grand journal de Canal+). Le « Gérard de l’animateur qui a trop de dents, et elles sont trop blanches » a été décerné à Jean-Marc Morandini (Direct 8).

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Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

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