Témoin d’un passé ouvrier, le lavoir du boulevard de Chézy tombe en ruines. Des habitants du quartier s’en émeuvent et les Amis du Patrimoine rennais demandent au plus vite une intervention de la ville.

 Avant l’invention du lave-linge, les lavandières savonnaient, brossaient, essoraient le linge au bord de l’eau, parfois sur les cales mais aussi dans des lavoirs publics ou des bateaux-lavoirs. « En 1889 on estimait à une centaine le nombre de laveuses par jour à Rennes, »rapportent les Amis du Patrimoine rennais, après consultation des archives.

A Rennes, seul subsiste un lavoir, mais dans un bien triste état, près du boulevard Chézy. Visible de la promenade du bord de l’Ille, il est en fait une sorte de bateau-lavoir, mais sur la terre ferme. Construit en 1880, l’ouvrage appartenait à la famille Briand, il est constitué de deux étages. « Au rez-de-chaussée, les lavandières s’installaient sur une marche au bord de l’eau avec des battoirs, des planches à laver, des brosses et du savon, » explique un membre de l’association qui ajoute : « A l’étage, sous un toit d’ardoise, elles étendaient leur linge sur des fils. »

Le lavoir était utilisé par des ménagères, des employées de blanchisserie ou des laveuses indépendantes qui travaillaient au paquet. Ses emplacements étaient loués à la journée ou plus. En revanche, le bois pour chauffer les chaudières n’était pas fourni chez les Briand.

Le lavoir Chézy a été utilisé jusqu’en 1963. Il a ensuite servi d’abri pour les pêcheurs. Aujourd’hui, il est propriété de la Ville de Rennes. Mais bien qu’il soit répertorié comme un élément de patrimoine rennais important (trois étoiles dans le classement de la Ville), il est laissé à l’abandon et ne bénéficie pas des soins qu’il mérite.


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