Dans L’amour est déclaré, Maud, fille d’un illustre acteur actuellement à l’affiche, déboule dans la vie de l’auteur. En suit un grand chamboulement qui tourne au conte de fées. Adieu la débauche alcoolique, le LSD et autres drogues du même acabit. Hypnotisé par les yeux de cette femme, Nicolas Rey convie le lecteur à parcourir sa vie amoureuse, loin de ses déboires passés. L’amour est-il creux ?

D’emblée, autant dire que la personne qu’est Nicolas Rey nous est sympathique. Certes, davantage l’écrivain moyen qu’il fut longtemps, aujourd’hui, il vire au médiocre.

L’amour est déclaré est un récit d’une banalité consternante. L’amour raconté si banalement est à vous en dégouter. Que l’ouvrage soit faiblard, qu’il soit marqué de la forme chère à Nicolas Rey : chapitres brefs et phrases courtes au service des interrogations du narrateur, soit. Mais quel amas de poussifs poncifs ! Il ne manque pas un seul cliché relatif à la crise de la quarantaine ; mieux : il en invente.

Sa vision et conception de l’amour arrive juste à la hauteur d’une bluette façon Harlequin pour adolescente décérébrée. Stop, on ne tire pas sur une ambulance à trois roues, le passager y est forcément déjà mort. Vite redonnez lui ses anciennes drogues, il va peut-être ressusciter !

En tout cas, ou la drogue de  l’amour ne lui convient pas ou il s’illusionne totalement sur ce qu’il croit vivre. Sans doute les deux.

Bref, vous comprendrez que l’acquisition de cette fumisterie de plumitif escroc est à éviter. À la rigueur comme cale pour votre lit, mais à 18€…

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