Le Label Plante, label indépendant de productions musicales, a fait éclore son festival : le Green River Valley Festival à Vains, Mont-Saint-Michel près d’Avranches, en Normandie. Après une première mouture en 2021 qui a attiré pas moins de 6000 festivaliers, le Green River Valley Festival (GRV) est de retour les 8 et 9 juillet 2022. Présentation d’un projet musical et solidaire qui verra notamment des concerts de Tiken Jah Fakoly, Neg’Marrons, Stand High Patrol, Jahneration et Yaniss Odua…

Le Green River Valley vous ouvre ses portes pour la seconde fois en 2022. Et pas n’importe quelles portes : celles de la baie du Mont Saint-Michel ! La Ferme des Cara-Meuh, lieu emblématique de la commune de Vains dans la Manche, se transformera le temps d’un week-end pour accueillir 8000 festivaliers.

La commune de Vains, près d’Avranches en Normandie, accueille au mois de juillet le Green River Valley festival, un festival musical et solidaire organisé par le Label Plante, label indépendant de productions musicales. Animations et conférences sur les enjeux énergie-climat en journée, concerts reggae, dub ou hip-hop le soir, village gratuit tout le week-end…

label plante
L’équipe du Green River Valley Festival : Laetitia, Charles (en jaune), Thibaud, Louis, Gauthier, Nollan (en jaune) et Jeanne.

Label Plante, label indépendant de productions musicales

Fondé en 2018 par une bande de copains, anciens chefs scouts, le Label Plante est un label associatif qui offre un accompagnement à la fois en production, en management et en booking. « À l’origine, nous l’avons créé pour encadrer un jeune duo reggae, S’N’K. On a commencé à se développer, à jouer dans des festivals et à constituer un réseau », déclare Gauthier Héron, président de Label Plante. Seul groupe dont le label gère totalement l’activité, l’équipe a parcouru différents sites de festivals, observant leur diversité. « On a pu voir ce qui nous plaît chez les uns et chez les autres. » De date en date, l’idée de monter un festival finit par germer dans la tête de Gauthier. « C’est un projet assez fou, un gros événement qui demande un budget conséquent, mais on avait envie de se lancer un défi – explique-t-il. Il y a toujours un risque, mais la peur de se foirer ne doit pas empêcher de continuer. »

Green River Valley Festival : Festival musical et solidaire

« La première étape quand on décide de créer un festival est de trouver un lieu. » Les recherches peuvent parfois s’avérer épiques, mais la team Green River Valley savait avec précision dans quelle région elle voulait voir fleurir son festival, qui devrait accueillir 5 000 festivaliers par jour. « C’est un endroit où l’on se retrouve régulièrement avec les potes. » De collectivités en mairies en communautés de communes et de fil en aiguille, l’équipe a été redirigée vers divers lieux jusqu’à arriver au « coup de foudre », au milieu de la campagne normande, à la ferme artisanale et familiale des Cara-Meuh dans la commune de Vains, dans la Manche. « La ferme fait déjà de l’évènementiel, ils ont même leur propre festival », précise-t-il. « Ils veulent développer ce pan pour mettre en lumière leur ferme et leurs activités et notre projet leur a plu. »

Au-delà de trouver un lieu en adéquation avec leurs sensibilités, l’une des particularités du Green River Valley Festival est la volonté de mettre la musique au service d’une cause. Une envie qu’ils ont concrétisée, car chaque année, une nouvelle cause sociétale accompagnera la programmation musicale pour sensibiliser les festivaliers à des sujets d’intérêt public. « Nous voulions que chaque membre de l’équipe puisse exprimer sa propre sensibilité à travers le festival. L’idée qu’une cause accompagnerait toujours la musique et les concerts est venue assez vite. » Des temps en journée seront prévus à cet effet afin de permettre à des professionnels de venir prendre la parole, partager leurs expériences, ouvrir des débats, passer un message et témoigner.

GREEN RIVER VALLEY FESTIVAL
La ferme des Cara-Meuh

Cette sensibilisation s’oriente vers les enjeux climatiques, avec l’association Avenir Climatique en invitée d’honneur. « Deux membres de l’équipe sont vraiment investis dans la cause climatique. » Née en 2007, l’association, « principalement composée d’étudiant.e.s et de jeunes actif.ve.s qui ont envie d’agir d’une manière concrète et optimiste pour les enjeux énergie/climat », veut contribuer à faire des enjeux énergie-climat une priorité nationale, en agissant en particulier au niveau de l’enseignement supérieur. Elle animera des stands participatifs pour les festivaliers.

Parallèlement à cette programmation spécifique, et afin de garder toute cohérence, le GRV a également mis en place les mesures classiques tel que les toilettes sèches et le tri. D’autres sont plus engagées et moins fréquentes dans les festivals, à l’instar des douches solaires et l’utilisation d’une énergie propre. « La ferme des Cara-Meuh prévoit de se fournir en électricité par le biais de panneaux solaires. Comme on sera raccordés à eux, l’électricité sur le site sera de l’énergie propre », souligne Gauthier. Plus intéressant encore est la volonté de vouloir restituer l’empreinte carbone de l’évènement, une action que tous les festivals ne font pas. « Nous voulons dresser notre bilan carbone afin de rembourser, chaque année, l’empreinte carbone du festival. L’idée est d’avoir un bilan carbone neutre », explique le président de Label Plante. « On a plusieurs idées, mais on ne sait pas encore quelle forme cela prendra. La technique la plus classique est de rejoindre des actions de replantage d’arbres, mais nous ne savons pas encore si nous allons opter pour cette option. »

Les conférences et les tables rondes journalières verront notamment se succéder Jean-François Pignon, artiste équestre et inventeur de spectacle en liberté avec les chevaux, Les Échappées qui donnent de la visibilité aux filles à vélo ou encore Colybride, un collectif de 6 potes, tantôt sédentaires, tantôt cyclistes vagabonds. Suivra le soir, une ambiance résolument reggae, dub et hip hop, entrecoupée d’intermèdes trance le soir.

Une programmation reggae, dub et hip hop

Pendant deux soirs, vingt-trois artistes seront répartis sur trois scènes – une grande scène, une scène psycho/dub et une scène acoustique – où les sonorités reggae seront particulièrement mises à l’honneur. « La première raison est que notre travail avec S’N’K nous a fait évoluer dans un univers reggae. La deuxième, plus classique, c’est qu’on adore ça ! », avoue avec humour Gauthier, également programmateur avec Thibault.

Des noms reconnus, comme le vénérable Tiken Jah Fakoly pour le reggae, les Bretons Stand High Patrol et Legal Shot Sound System pour la dub ou encore le binôme Tetra Hydro K et son laboratoire sonore électro-dub, côtoieront d’autres, moins connus, pour laisser une place aux artistes locaux émergents ou pas connus. « Il y a des sons géniaux qui sont produits et qui méritent d’être connus. » Malheureusement, cette deuxième année ne verra pas plus d’artistes féminines que la première année, hormis l’artiste reggae Mo’Kalamity. Nécessité fait choix, ce constat est à l’image de la scène contemporaine reggae, fortement masculine. « C’est notre seul regret, mais les artistes féminines sont malheureusement peu nombreuses. » À n’en pas douter que l’équipe cherchera à rééquilibrer la balance les années suivantes, autant que faire se peut.

8 et 9 juillet 2022, Green River Valley Festival à la Ferme des Cara-Meuh – Vains, La Manche, Normandie.

Site Label Plante

Retrouvez toute la programmation sur le site Green River Valley Festival

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