Les enfants d’artistes, ayant choisi de s’exprimer dans le même sillon créatif que leurs parents, vivent presque toujours dans l’ombre de ces derniers. En miroir de cette cruelle évidence, Klaus Mann n’échappe pas à sa talentueuse généalogie. Plus de soixante ans après sa mort, ses remarquables aptitudes littéraires ne suffisent pas à écarter l’ombre d’un père incontournable, Thomas Mann. Avec la réédition de cinq de ses romans dans la collection Bibliothèque, les éditions Grasset lui rendent un hommage mérité. Une chronique à écouter grâce au lien ci-dessous.
Illustration musicale : Berlin des années 20 – F. Mallet-Joris, M.-A. Grisolia / M.P. Belle
EXTRAIT
La danse pieuse – Deuxième partie, chapitre IV
Et le soir, il s’enivra dans les endroits où il y avait du bruit. Là où la musique de jazz sifflait et criait, là où les cocottes déployaient leurs charmes abondants dans leurs petites loges, et Andreas était là, parmi des inconnus, la fumée des cigarettes devant le visage, et il riait, racontait des absurdités qui se perdaient dans des horizons lointains, il bavardait, soûl, et il buvait.
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Oeuvre romanesque de Klaus Mann
Editions Grasset / Collection Rouge
5 romans : La danse pieuse / Fuite au Nord / Symphonie pathétique / Mephisto / Le volcan
1405 pages – 36 €
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Mephisto
Un film de István Szabó
avec Klaus-Maria Brandauer
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